Avec l’inflation des dernières années, la guerre des prix fait rage entre les enseignes de la grande distribution en France. Chacune clame haut et fort son engagement pour le pouvoir d’achat : Intermarché promet « Tous unis contre la vie chère », Système U vante « des valeurs fortes et des prix bas », tandis que E.Leclerc martèle sa campagne « Qui est le moins cher ? ». Dans ce contexte, Intermarché est-il vraiment moins cher que ses concurrents ? Cet article réalise un comparatif global des prix en 2025 entre Intermarché et les grandes enseignes concurrentes (E.Leclerc, Carrefour, Auchan, Lidl, Système U et Aldi). Nous examinons différentes catégories de produits – alimentation courante, produits d’hygiène, entretien ménager, produits bio, marques nationales et marques distributeur – afin de déterminer si Intermarché tient ses promesses de prix bas. Nous analyserons également la politique promotionnelle d’Intermarché par rapport à ses rivaux, présenterons des chiffres clés de 2025 issus de relevés de prix récents, et passerons en revue les programmes de fidélité qui peuvent influencer l’addition finale. Le tout est compilé dans un format clair, avec tableaux comparatifs et conseils, pour vous aider à y voir plus clair avant de faire vos courses.
Intermarché face aux autres enseignes : qui est le moins cher en 2025 ?
En 2025, les comparatifs nationaux confirment que E.Leclerc demeure l’enseigne la moins chère de France, devançant légèrement Intermarché et Système U, tandis que Carrefour et Auchan restent plus onéreux en moyenne. D’après un relevé UFC-Que Choisir de janvier 2024 portant sur un panier type de 20 produits de consommation courante, Intermarché se classe juste derrière E.Leclerc en termes de prix moyen : 77,8 € le panier contre 77,2 € pour E.Leclerc. Super U suit de très près (78,6 €), alors que Carrefour (hyper et Market) et Auchan se situent nettement au-dessus, avec un panier moyen dépassant les 82 €. Intermarché a par ailleurs affiché la plus faible inflation sur ces prix en deux ans (+18,6 % seulement, contre +20,3 % pour E.Leclerc), traduisant un effort notable pour limiter la hausse des tarifs.
Comparaison du prix moyen d’un panier de 20 produits en janvier 2024 par enseigne (hors hard-discount). Intermarché (77,8 €) talonne E.Leclerc (77,2 €). Système U est au coude-à-coude, tandis que Carrefour et Auchan dépassent 82 € en moyenne.
Ces chiffres confirment qu’Intermarché fait partie du trio de tête des enseignes les moins chères sur l’alimentation générale, aux côtés de Leclerc et Hyper U. D’ailleurs, en avril 2025, UFC-Que Choisir place E.Leclerc en 1ère position de son palmarès des prix, suivi d’Hyper U en 2ᵉ place, puis des magasins Intermarché (hypermarchés 3ᵉ et supermarchés 4ᵉ) juste derrière. Le groupe Les Mousquetaires (Intermarché) bénéficie notamment de marques de distributeur très compétitives, les deuxièmes moins chères du marché après celles de Leclerc. À l’inverse, Carrefour et Auchan se distinguent par des prix sensiblement plus élevés – les hypermarchés Carrefour coûtent en moyenne ~7–8 % de plus que Leclerc (soit 10 € de plus pour un panier de 150 €), et Auchan apparaît comme l’enseigne la plus chère depuis la disparition de Casino et Cora fin 2024.
Il faut noter que ces comparatifs nationaux sont des moyennes. Les prix peuvent varier localement selon les magasins, même au sein d’une même enseigne. Le classement national donne donc une tendance globale, mais il est toujours utile de comparer les prix près de chez soi. Des outils comme les comparateurs ou cartes interactives (par exemple celui de l’UFC-Que Choisir) permettent de trouver le supermarché le moins cher dans votre zone et même de voir le détail par rayon.
Enfin, qu’en est-il des enseignes hard-discount ? Celles-ci ne figurent pas toujours dans les palmarès officiels (notamment faute de service drive pour relever les tarifs quotidiennement). Toutefois, leur impact sur le budget courses est crucial. Une enquête de février 2025 a montré que Lidl est actuellement la chaîne la moins chère de France, détrônant Leclerc : un panier comparable y coûtait ~2,5 % de moins que chez Leclerc. Son rival Aldi était légèrement moins compétitif, ~4,5 % plus cher que Lidl (donc ~2 % de plus que Leclerc). Autrement dit, pour les produits du quotidien en majorité à marques de distributeur, les discounters comme Lidl offrent les prix les plus bas du marché. En revanche, sur les marques nationales, Lidl et Aldi ne font pas mieux que Leclerc : leurs prix sur ces grandes marques étaient en moyenne 0,5 % (Lidl) et 4,5 % (Aldi) plus élevés que chez Leclerc dans cette étude. Cela explique pourquoi Leclerc met en avant les grandes marques dans sa communication « Qui est le moins cher », tandis que Lidl attire sur ses produits propres à très bas prix.
En résumé, Intermarché se situe en haut du classement des enseignes les moins chères en 2025, rivalisant de près avec Leclerc et Hyper U sur l’alimentaire courant. Cependant, il n’est pas systématiquement le moins cher sur tous les segments : Leclerc conserve une légère avance globale, et les discounters comme Lidl peuvent faire mieux sur un panier composé majoritairement de marques distributeur. Pour savoir où faire vos courses au meilleur prix, il convient de détailler la comparaison par catégorie de produits, car le positionnement d’Intermarché peut varier selon qu’il s’agisse de produits alimentaires, d’hygiène, de bio, etc.
Comparaison par catégorie de produits
Alimentation courante : Intermarché au coude-à-coude avec Leclerc
Sur les produits d’alimentation courante (épicerie, produits frais, boîtes, etc.), Intermarché se révèle presque aussi économique que Leclerc. Comme évoqué, un panier type de 20 produits courants revenait à 77,8 € chez Intermarché contre 77,2 € chez Leclerc début 2024 – un écart de moins d’1 %, quasiment négligeable. Super U n’était qu’un peu au-dessus (78,6 €), traduisant que les enseignes indépendantes (Leclerc, Intermarché, U) mènent la danse sur les prix bas de l’alimentaire. En pratique, cela signifie que pour un chariot de courses standard (pâtes, lait, conserves, yaourts, etc.), votre ticket de caisse aura de fortes chances d’être du même ordre chez Intermarché que chez Leclerc ou U.
Carrefour et Auchan, en revanche, vous coûteront plus cher pour la même liste de courses. Le différentiel avoisine +7 à +9 % par rapport à Leclerc d’après les relevés : par exemple, un panier de 150 € chez Leclerc approcherait 160 € chez Carrefour ou Auchan. Ces deux enseignes ont subi en 2022–2023 des hausses de prix plus fortes que la moyenne (autour de +22 % sur deux ans, contre +18–20 % chez Leclerc et Intermarché), ce qui explique leur classement en retrait en 2025.
Il convient aussi de souligner que tous les rayons alimentaires ne suivent pas le même schéma. Par exemple, les fruits et légumes frais constituent un rayon où Leclerc n’est pas le moins cher : selon une enquête de Linéaires/60 Millions, Leclerc s’est fait devancer sur certains produits frais comme l’ananas (20 % moins cher chez Carrefour) ou les pommes Golden (13 % moins cher chez Auchan). Intermarché, de son côté, n’a pas spécialement brillé comme champion sur les fruits et légumes dans cette étude – ce sont plutôt Carrefour et Auchan qui ponctuellement proposaient les meilleurs prix sur ces items frais. Ainsi, pour l’alimentation fraîche, il peut y avoir des surprises par rayon : les enseignes historiquement perçues comme chères peuvent parfois casser les prix sur le frais pour attirer la clientèle (ventes à prix coûtant, opérations sur les fruits et légumes, etc.). Intermarché reste néanmoins bien positionné sur l’ensemble du panier alimentaire quotidien, avec un usage intensif de ses propres marques pour maintenir des tarifs attractifs.
Enfin, impossible d’évoquer l’alimentaire sans parler des discounters : pour les produits de base (riz, pâtes, lait, sucre, etc.), Lidl et Aldi sont souvent imbattables en prix unitaires. L’étude UFC-Que Choisir de février 2025, où le panier était majoritairement composé de marques distributeur, a couronné Lidl comme moins cher que tous les supermarchés classiques. Cela se reflète dans les rayons d’alimentation courante : un produit de marque propre Lidl sera généralement moins cher que son équivalent marque propre Intermarché ou Leclerc. Toutefois, attention à la comparaison qualitative : les formats ou grammages peuvent différer (Lidl propose souvent des conditionnements un peu plus gros pour réduire le prix au kilo). De plus, si vous tenez aux marques nationales pour l’alimentation (Nutella, Coca-Cola, Barilla, etc.), alors les Leclerc, Intermarché ou U sont de meilleurs choix car ils proposent ces marques et souvent à prix plus modérés que chez Lidl/Aldi.
Bilan Alimentation générale : Intermarché offre un très bon rapport qualité-prix sur les courses du quotidien, rivalisant de près avec le leader Leclerc. Pour un panier standard de produits alimentaires, vous paierez à peu près la même somme chez Intermarché que chez Leclerc ou U en 2025. Les écarts se creusent davantage vis-à-vis de Carrefour/Auchan, qui restent à éviter pour les gros paniers si votre objectif principal est d’économiser. Enfin, pour optimiser votre budget épicerie, les discounters (Lidl, Aldi) sont des alliés précieux sur les produits basiques, à condition d’accepter un choix plus restreint en grandes marques et des références limitées en frais (boucherie/poissonnerie souvent absentes en hard-discount).
Produits d’hygiène : des écarts masqués par les promotions
Les produits d’hygiène et de beauté (shampooing, gel douche, dentifrice, couches, etc.) sont un poste de dépense où la comparaison est moins évidente, car les promotions y sont omniprésentes et peuvent faire varier fortement le prix payé. En 2025, bonne nouvelle pour les consommateurs : après deux années d’inflation marquée, on observe une baisse moyenne d’environ 2 % des prix des produits d’hygiène et entretien par rapport à l’an dernier. Cette accalmie s’explique en partie par la stabilisation des coûts de production et par la volonté des enseignes de regagner la confiance des clients sur ces rayons non-alimentaires. De plus, le retour des méga-promos se profile : une proposition de loi en discussion début 2025 envisage de supprimer le plafonnement à 34 % des promotions sur les produits d’hygiène-beauté (imposé par la loi Descrozaille). Si ce changement est adopté, on pourrait revoir des offres du type « -50 % sur le deuxième produit » ou « 2+1 gratuit » fleurir dans les rayons shampooings, lessives, etc., toutes enseignes confondues.
Sur le prix de fond hors promotion, Intermarché se situe généralement dans la moyenne basse, au même niveau que Leclerc, U ou Carrefour. Les grandes enseignes alignent souvent leurs tarifs de produits d’hygiène de marque nationale (parfumerie, soins, etc.), la vraie différence se jouant sur la fréquence et l’ampleur des promos. Or Intermarché n’est pas en reste : l’enseigne propose très régulièrement des réductions importantes via ses avantages carte fidélité (ex : -70 % crédité sur la carte sur tel lot de couches, ou « 1 acheté = 1 offert » sur un lot de gel douche). Ainsi, un même produit comme un dentifrice Colgate ou un paquet de couches Pampers pourra coûter moins cher chez Intermarché qu’ailleurs si vous profitez du bon moment promotionnel. À l’inverse, hors promo, Leclerc et Intermarché affichent souvent des prix bruts similaires sur ces articles d’hygiène courante.
Un point à noter : les enseignes hard-discount proposent moins de références de marques nationales sur ces catégories (par exemple Lidl ou Aldi auront majoritairement leur propre marque de shampoing ou de lessive). Si vous comparez un gel douche Nivea chez Intermarché versus Lidl, il y a de fortes chances qu’Intermarché le vende moins cher, car Lidl applique une légère surmarge sur les rares marques nationales qu’il distribue (jusqu’à +0,5 % en moyenne par rapport à Leclerc). En revanche, le produit équivalent en marque distributeur sera sans doute moins cher chez Lidl. En somme, Intermarché est concurrentiel sur l’hygiène, mais la véritable économie dépendra de votre panier : si vous achetez surtout des grandes marques en promo, les différences entre enseignes s’estompent ; si vous privilégiez les marques distributeur, les discounters ou premiers prix d’hypermarchés seront difficiles à battre en tarif.
Produits d’entretien ménager : Intermarché dans la moyenne, promos décisives
Les produits d’entretien (lessive, assouplissant, nettoyants ménagers, produits vaisselle, etc.) suivent une logique proche de celle des produits d’hygiène : ce sont des rayons très promotionnés, où les consommateurs scrutent les bons plans. Intermarché se positionne de façon assez similaire à ses concurrents directs sur les prix affichés de ces produits. Par exemple, le prix normal d’une lessive Ariel ou d’un nettoyant multi-usage Ajax chez Intermarché sera généralement aligné sur celui constaté chez Leclerc ou Carrefour à quelques centimes près. La différence se fait sur qui propose la meilleure promo la semaine où vous en avez besoin.
En 2023, la loi Descrozaille avait limité les promotions sur ces produits non alimentaires à 34 % maximum, ce qui a uniformisé temporairement les offres spéciales (on voyait beaucoup de -30 % ou -34 % sur les lessives, etc.). Mais comme mentionné, ce plafonnement pourrait sauter en 2025. Si cela arrive, on pourrait revoir Intermarché relancer des opérations choc comme « -70 % sur le deuxième bidon de lessive » ou « 40 % sur votre carte fidélité » à l’achat d’articles d’entretien, ce qu’il faisait régulièrement avant les restrictions.
En attendant, Intermarché a déjà l’avantage de son programme de fidélité qui offre en permanence quelques avantages sur l’entretien : par exemple, dans le cadre de l’opération anti-inflation 2023, certains produits ménagers comme l’essuie-tout ou la lessive faisaient partie des références dont le prix a été temporairement baissé. Leclerc, de son côté, joue plutôt sur des promotions immédiates en rayons, tandis que Carrefour utilise beaucoup de cagnottage sur la carte.
Concrètement, pour un panier de produits d’entretien, aucune enseigne classique n’est systématiquement la moins chère sur tout. Intermarché sera parfois gagnant (si vous cumulez un bon d’achat ou une promo carte sur un lot de lessive), parfois Leclerc ou Carrefour le seront en fonction de leurs offres du moment. Lidl et Aldi, avec leurs marques propres (W5, Formil, etc. chez Lidl), proposent souvent des prix bas constants sans promo flashy, ce qui peut être intéressant sur l’entretien courant à condition d’être satisfait de ces produits. En revanche, sur une grande marque de lessive ou de détergent précise, il faudra presque toujours profiter d’une promotion pour payer le meilleur prix, peu importe l’enseigne.
En résumé, Intermarché se défend bien sur les produits d’entretien, sans écart majeur hors promotions avec Leclerc ou U, et en étant généralement moins cher que Carrefour/Auchan qui ont tendance à marger un peu plus sur ces articles. La clé pour économiser reste de surveiller les promotions – un domaine où Intermarché est très actif et le sera sans doute encore plus si les contraintes légales s’allègent.
Produits bio : des efforts, mais Leclerc et Lidl souvent moins chers
Le segment des produits bio est particulier : historiquement plus coûteux, il a vu émerger de gros écarts de prix entre enseignes. Intermarché a développé ses propres gammes bio (sous marque « Agri Éthique » ou labels des Mousquetaires) et participe à l’effort de démocratisation du bio, mais est-ce l’enseigne la moins chère sur ce créneau ? Pas tout à fait.
Selon une enquête UFC-Que Choisir fin 2023 portant sur 17 catégories de produits bio (principalement des marques distributeur bio comparées à leurs équivalents conventionnels), toutes les enseignes ne jouent pas sur le même terrain de prix. Le panier bio le moins cher a été relevé chez Lidl (88 €), tandis que le plus cher atteignait 116 € chez Monoprix. Cet écart de 32% illustre que faire ses courses bio en supermarché peut coûter très cher selon où l’on va. Intermarché, dans cette étude, se situait dans le peloton intermédiaire (aux alentours de 100 € le panier simulé, d’après les données disponibles), aux côtés de Leclerc, Carrefour, Auchan, etc. En d’autres termes, Intermarché n’est pas l’enseigne la plus chère en bio, mais pas non plus la championne du prix plancher.
Un indicateur intéressant est le surcoût du bio par rapport au conventionnel par enseigne. Là encore, les écarts sont éloquents : Lidl ne pratiquait qu’un +59 % en moyenne sur ses produits bio vs non-bio, quand Monoprix imposait +86 % de surcoût. On peut supposer qu’Intermarché applique un surcoût bio dans la fourchette médiane (probablement autour de +70 %). Leclerc et Système U se targuent depuis quelques années de réduire leurs marges sur le bio pour le rendre plus accessible ; Leclerc a sa gamme Bio Village souvent compétitive, et Système U communique sur « le bio au prix du local ». Intermarché mise principalement sur ses MDD bio (produits “Vertueux”, localement mis en avant) pour offrir des prix modérés, et il est vrai que dans le panier anti-inflation Intermarché de 2023, plusieurs références bio MDD avaient des prix bloqués ou en baisse (par ex. des salades en sachet bio).
En revanche, sur certains produits bio de marques nationales ou spécialisées (par ex. lait bio Lactel, biscuits Gerblé bio), Intermarché aura des tarifs proches de Leclerc, souvent inférieurs à ceux de Carrefour/Auchan. La clé pour le consommateur bio est souvent de jongler : acheter les produits bio basiques là où ils sont le moins cher (souvent en magasins bio spécialisés pour le vrac, ou chez Lidl/Aldi pour quelques références bon marché), et profiter des promotions en GMS sur les produits bio de grandes marques. À ce jeu, Intermarché propose périodiquement -15% ou -20% en avantage carte sur le bio (par exemple des opérations « Mardi vert » ou similaires ont pu exister), mais d’autres enseignes aussi. Notons qu’Auchan avait jusqu’à peu 10% de cagnotte sur tout le bio avec sa carte Waaoh (avantage réduit à 5% en avril 2024), ce qui était un argument pour les familles consommatrices de bio.
En synthèse pour le bio : Intermarché affiche des prix modérés sur ses produits bio maison et cherche à limiter le surcoût, mais Lidl reste imbattable sur un panier 100% bio bon marché. Leclerc, U et Intermarché sont dans un mouchoir de poche en termes de prix bio, chacun revendiquant des efforts pour réduire la marge. L’enseigne à éviter pour un gros panier bio est sans surprise Monoprix (et dans une moindre mesure Carrefour Market), qui conservent les tarifs les plus élevés sur ce segment. En choisissant Intermarché pour vos courses bio, vous payerez moins cher qu’en grande surface premium, mais n’hésitez pas à comparer avec Leclerc Bio Village ou les offres de Lidl sur certains produits, qui peuvent faire gagner quelques euros supplémentaires.
Marques nationales vs marques distributeur : Intermarché bien placé, derrière Leclerc
Il est crucial de distinguer les produits de marques nationales (grandes marques) et les produits à marque de distributeur (MDD) dans le comparatif des prix, car le positionnement d’Intermarché peut différer légèrement entre ces deux segments.
– Marques nationales : Sur les grandes marques (Nestlé, Danone, Coca-Cola, Barilla, etc.), la référence en matière de prix bas reste souvent E.Leclerc. Leclerc met un point d’honneur à être le moins cher sur ces références identiques que l’on retrouve partout, et les relevés le confirment généralement. Toutefois, Intermarché n’est pas loin derrière et peut même, ponctuellement, être moins cher que Leclerc sur certaines références nationales. Par exemple, dans une enquête de Linéaires en 2024, un pot de Nutella 400 g était vendu à 3,12 € chez Intermarché, contre 3,14 € chez Leclerc (et 3,17 € chez Super U). De même, un pack de yaourts Activia nature x4 coûtait 1,39 € chez Intermarché, légèrement en dessous des 1,41 € chez Leclerc. Ces écarts de quelques centimes montrent qu’Intermarché sait s’aligner et même grappiller un avantage sur certaines grandes marques très courantes. En revanche, sur beaucoup d’autres produits nationaux, Leclerc conserve l’avantage du prix plancher, souvent de très peu. Carrefour et Auchan se situent, eux, systématiquement un cran au-dessus sur les marques nationales (+8 à +10% en moyenne vs Leclerc d’après UFC-Que Choisir), sauf promotions ponctuelles massives.
Pourquoi Leclerc et Intermarché sont-ils moins chers sur les marques nationales ? Essentiellement grâce à leur modèle de centrale d’achat puissante et de structure indépendante qui leur permet de négocier âprement et de rogner sur leurs marges. Intermarché, via le groupement Les Mousquetaires, a considérablement musclé ses négociations fournisseurs, et cela se voit en rayon. En 2025, un consommateur attaché aux marques nationales aura donc tout intérêt à fréquenter en priorité Leclerc ou Intermarché (ou U), car à produit identique, l’écart peut représenter quelques euros d’économie par rapport à Carrefour/Auchan sur un caddie complet.
– Marques de distributeur (MDD) : C’est le terrain sur lequel Intermarché excelle historiquement, avec ses marques Pâturages, Monique Ranou, Chabrior, Paquito, etc. Les MDD sont typiquement 20 à 30% moins chères que les grandes marques partout, mais toutes les enseignes ne sont pas égales sur le prix de leurs MDD. Leclerc reste, de peu, le moins cher aussi sur ce segment – sa marque « Marque Repère » et les premiers prix Eco+ sont souvent imbattables. Cependant, Intermarché et Super U le talonnent de très près sur le niveau de prix des MDD. Des exemples de Linéaires l’illustrent : pour un beurre doux 250 g MDD, Leclerc le vendait 2,30 €, Intermarché 2,35 € (soit seulement 5 cts d’écart), et pour un fromage Coulommiers 350 g MDD, Intermarché affichait 2,12 € vs 2,13 € chez Leclerc (virtuellement à égalité). Ainsi, sur la plupart des produits de marque distributeur, Intermarché est au coude-à-coude avec Leclerc niveau prix, et nettement moins cher que les MDD de Carrefour ou Auchan qui sont un cran au-dessus.
Intermarché a même un atout : sa stratégie de pousser les MDD a conduit l’enseigne à limiter fortement la hausse de prix de ses produits distributeur pendant la crise. Sur 2022-2024, Intermarché est l’enseigne qui a enregistré la plus faible inflation des prix : seulement +18,6 %, en grande partie grâce au blocage de nombreux tarifs de ses marques propres. C’est inférieur à Leclerc (+20,3 % sur deux ans) et bien moindre que Carrefour/Auchan (~+22 % sur deux ans). Autrement dit, Intermarché a protégé le “panier MDD” de ses clients un peu mieux que tout le monde. En 2023, son panier anti-inflation de 500 produits, exclusivement composé de MDD, a même vu une légère baisse moyenne de 1,2 % des prix entre février et mars 2023. Même si cette baisse reste modeste à l’échelle d’un budget, elle témoigne de l’effort sur les MDD.
En conclusion, Intermarché est très bien placé sur les marques de distributeur, quasiment au niveau de Leclerc qui reste la référence. Sur les marques nationales, Intermarché est compétitif et parfois moins cher sur certains produits, bien qu’en moyenne Leclerc maintienne une micro-avance. Pour le consommateur, cela signifie que faire ses courses “tout MDD” chez Intermarché est un choix malin économiquement. Et si l’on mixe avec des grandes marques, on les paiera aussi parmi les moins chères du marché chez Intermarché, à quelques centimes près de Leclerc. Le tout sans sacrifier le choix, puisque Intermarché propose un assortiment large de marques nationales (contrairement à Lidl/Aldi où ce choix est limité).
Tableau comparatif – Prix moyen d’un panier type (janv. 2024) et hausse sur 2 ans :
Enseigne | Panier 20 produits courants | Hausse des prix sur 2 ans |
---|---|---|
E.Leclerc | 77,2 € | +20,3 % |
Intermarché | 77,8 € | +18,6 % |
Super U / Hyper U | ~78,6 €【34†】 (moyenne) | +19,7 %【34†】 |
Moyenne générale | 78,1 €【34†】 | +20,5 %【34†】 |
Carrefour (Hyper) | 82,2 €【34†】 | +21,8 %【34†】 |
Auchan | 82,2 €【34†】 | +22,9 %【34†】 |
Carrefour Market | 83,1 €【34†】 | +22,9 %【34†】 |
Lidl (discounteur) | ~75 € (est.) | (N/A, voir texte)* |
Aldi (discounteur) | ~79 € (est.) | (N/A, voir texte)* |
Interprétation : Leclerc et Intermarché présentent les paniers les moins chers (~77 €). Système U est quasi au même niveau (~78,6 €). Carrefour (hyper) et Auchan sont ~5 € plus chers pour 20 produits, et Carrefour Market ~6 € de plus. Intermarché a particulièrement bien contenu l’inflation (+18,6 % sur 2 ans, la plus faible hausse). Lidl et Aldi ne figuraient pas dans ce relevé UFC (car moins de références comparables), mais d’autres études montrent qu’un panier majoritairement MDD serait encore ~2,5 % moins cher chez Lidl que chez Leclerc, et qu’Aldi se situe après Intermarché, environ 2 % plus cher que Leclerc.*
Politique promotionnelle : Intermarché vs les autres
Au-delà des prix “catalogue”, la bataille des prix se joue aussi sur le terrain des promotions. À ce jeu, Intermarché a développé une stratégie active, s’appuyant à la fois sur des opérations commerciales d’envergure et sur son programme de fidélité. Comment se compare-t-elle aux politiques promo de Leclerc, Carrefour, etc. ?
Les campagnes anti-inflation : En 2023, face à l’envolée des étiquettes, chaque enseigne y est allée de son panier anti-inflation. Intermarché a frappé fort en mars 2023 avec ses « 500 produits anti-inflation » proposés à prix bloqués jusqu’en juin. Particularité : ce panier Intermarché était composé à 94 % de produits de marques propres (Pâturages, Chabrior, Monique Ranou…), l’enseigne misant sur ses MDD pour réduire les prix sans contrevenir à la loi sur les reventes à perte (les grandes marques étant soumises à une marge minimale de 10%). Intermarché a ainsi légèrement baissé les prix d’une sélection de produits courants (baisse moyenne de -1,2 % par rapport à février 2023), ce qui a été mis en avant comme un effort pour le pouvoir d’achat. Cependant, l’impact réel était limité : n’étant que sur les MDD (environ 1/4 du panier moyen des ménages), la ristourne représentait au final environ 0,30 € d’économie pour 100 € de courses. En outre, ce panier anti-inflation Intermarché n’intégrait aucun fruit ou légume frais et comportait même alcool et sodas, ce qui a pu être critiqué du point de vue nutritionnel. Néanmoins, l’opération a permis à Intermarché de communiquer fortement sur la lutte contre la vie chère.
Chez les concurrents, les approches ont varié : Carrefour a bloqué les prix de 200 produits (100 du quotidien + 100 Nutri-Score A/B, essentiellement MDD Carrefour Classic/Simpl) du 15 mars au 15 juin 2023. Casino a annoncé 500 produits à moins de 1 € sur la même période. Système U a opté pour 150 produits vendus à prix coûtant (marge minimale) sans date de fin précise. Leclerc a joué la carte du statu quo, estimant ne pas avoir besoin d’un panier dédié car ses prix étaient déjà bas – en pratique, Leclerc a tout de même communiqué sur un « bouclier anti-inflation » mettant en avant ses marques Eco+ et des comparateurs de prix dans ses pubs, mais sans liste figée de produits à prix bloqués. Enfin Lidl avait évoqué 50 produits à tarif gelé, dispositif plus discret et finalement peu mis en avant.
Promotions au quotidien : Intermarché a une politique promotionnelle dynamique tout au long de l’année. Outre les prospectus hebdomadaires classiques (avec des “10 % en avantage carte”, “2+1 gratuits”, etc.), l’enseigne propose régulièrement des opérations thématiques (ex : “les 10 Jours Anniversaire Intermarché” avec des remises massives, “Black Friday” sur l’électroménager, etc.). L’usage de la cagnotte fidélité permet à Intermarché de monter des promos agressives sans trop grever ses marges : typiquement, un produit d’entretien ou d’hygiène sera affiché « -70 % en avantage carte » plutôt qu’en réduction immédiate, ce qui incite le client à revenir utiliser sa cagnotte plus tard. Ce procédé est commun à Carrefour et Auchan également, qui multiplient les offres cagnottées.
Selon NielsenIQ, en 2023 on a justement observé un essor des promotions sous forme de “lots virtuels” (ex: 2e produit à -50% ou 2+1) et de cagnottage, au détriment des remises immédiates en caisse. Sur l’année 2023, 48 % des promotions en GMS étaient des lots virtuels et seulement 27 % des remises immédiates. Intermarché s’inscrit dans cette tendance : l’enseigne a massivement recours aux mécaniques “X achetés = Y offerts” et avantages carte. Cela lui permet d’afficher sur ses affiches de grosses réductions (allant jusqu’à -80% sur le deuxième article pour certains produits cosmétiques par exemple) tout en respectant le plafond légal des 34% par produit en immédiat (puisque le surplus est cagnotté). Carrefour a une stratégie très similaire, avec ses célèbres « Hyper promos » et des cagnottes « Challenge Fidélité ». Leclerc, de son côté, privilégie souvent les remises immédiates sur les produits alimentaires (souvent -30% à -50% immédiat sur des lots dans ses catalogues) et une communication comparative agressive (via son appli “Qui est le moins cher” qui compare en temps réel les prix locaux). Auchan suit aussi avec beaucoup de promotions à lots, et Système U propose chaque semaine les “Jeudis U” avec des promos fidélité jusqu’à -34%.
En termes d’image, Intermarché a su marquer les esprits par quelques coups promotionnels marquants (on se souvient du fameux Nutella à -70% qui avait provoqué des ruées en magasin en 2018). Sans retomber dans ces excès, l’enseigne continue de régulièrement pratiquer le carburant à prix coûtant lors de week-ends ciblés – un levier apprécié des clients automobilistes, également utilisé par Leclerc et U. Sur les produits frais, Intermarché lance aussi parfois des campagnes du type « 2 € les 5 kg de pommes » ou autres promotions de déstockage de producteurs, renforçant son image d’allié du pouvoir d’achat.
En somme, la politique promo d’Intermarché en 2025 se caractérise par une forte utilisation des avantages carte et paniers anti-inflation ciblés sur ses marques propres. Cette stratégie est payante pour fidéliser une clientèle en quête d’économies, mais n’est pas fondamentalement différente de celle de Carrefour ou Auchan sur le principe. Leclerc reste un cas un peu à part, misant sur des prix bas permanents plus que sur la multiplication des promos flashy (même s’il en fait aussi). Pour le consommateur, cela signifie que faire jouer la concurrence des promos reste judicieux : on trouvera telle semaine la lessive moins chère chez Intermarché grâce à un avantage carte, la semaine suivante ce sera Leclerc qui aura une remise immédiate plus intéressante, etc. Intermarché, en tout cas, ne se prive pas d’être offensif et de communiquer agressivement sur chaque baisse de prix négociée – tout comme ses concurrents. La « vie chère » est un adversaire que les Mousquetaires aiment afficher comme vaincu dans leurs pubs… à condition de chasser les promos et d’utiliser sa carte de fidélité avec astuce.
Fidélisation : cartes de fidélité et avantages clients
Les programmes de fidélité peuvent faire pencher la balance du côté d’une enseigne en restituant au client une partie de la dépense sous forme de points ou de bons d’achat. À ce petit jeu, comment se positionne la Carte Intermarché par rapport aux cartes Leclerc, Carrefour, etc. ? Voici un tour d’horizon des stratégies de fidélisation en 2025, car elles font partie intégrante du comparatif « qui est moins cher » (un panier peut revenir moins cher in fine si vous récupérez des euros sur votre carte de fidélité).
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Intermarché – la Carte fidélité gratuite Les Mousquetaires : Lancée en 2022, la nouvelle carte Intermarché propose un éventail d’avantages très large pour lutter contre l’inflation. Tout d’abord, 10% en avantage carte sont offerts tous les jours sur 1 800 produits du quotidien signalés en rayon. Ce sont souvent des produits de marques distributeur à petits prix sur lesquels Intermarché vous redonne 10% du montant. Ensuite, Intermarché encourage la fidélité régulière : au bout de la 4ᵉ visite dans le mois, 10% de remise supplémentaire sont accordés sur vos achats (dans certaines limites). Par ailleurs, la carte offre 5% en avantage carte sur plus de 1 800 produits MDD en permanence (en plus des 10% déjà évoqués sur certains, selon RMC). Chaque week-end, les clients fidèles bénéficient de 10% sur les fruits et légumes (crédités sur la cagnotte), un coup de pouce bienvenu sur le frais. Intermarché a aussi créé des Communautés fidélité : les Familles nombreuses obtiennent -10% sur de nombreuses marques du quotidien (MDD et nationales), et la Communauté Bébés donne droit à -10% sur tout le rayon bébé (alimentation infantile, couches, etc.), ce qui est très avantageux pour les jeunes parents. Enfin, depuis 2023, Intermarché accorde un 5% de cagnotte supplémentaire aux foyers les plus modestes (quotient CAF ≤ 850 €) dans le cadre de son initiative solidaire anti-inflation. Tous ces avantages cumulés constituent l’un des programmes les plus généreux du marché en apparence. Les euros cumulés sont utilisables dès 48h plus tard en caisse, sur vos prochains achats.
Cependant, il y a des conditions à connaître : la cagnotte Intermarché expire chaque année. Comme pour Carrefour, les euros accumulés du 1ᵉʳ janvier au 31 décembre d’une année doivent être dépensés avant le 1ᵉʳ mars de l’année suivante, sinon ils sont perdus. Autrement dit, le solde fidélité de 2024 a expiré le 1ᵉʳ mars 2025 si vous ne l’avez pas utilisé. C’est un point important : Intermarché incite ainsi à revenir dépenser sa cagnotte régulièrement. En comparaison, Leclerc et Système U n’imposent pas de date limite annuelle pour utiliser vos avantages (pas d’expiration tant que la carte est active). En clair, la générosité d’Intermarché est réelle, mais pour en profiter il faut être un client assidu et bien surveiller ses tickets de caisse pour ne pas laisser expirer ses euros fidélité.
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E.Leclerc – Ticket Leclerc et simplicité : Leclerc propose depuis longtemps une carte gratuite qui cumule des Tickets E.Leclerc (équivalent bons d’achat). Son approche est de rester simple : pas de % généralisé sur des milliers de produits, mais chaque semaine des promos fidélité ciblées. Par exemple, 10% en tickets Leclerc sur un rayon frais différent chaque semaine (une semaine le rayon crèmerie, la suivante la boucherie, etc.). Tous les mercredis, Leclerc offre jusqu’à 34% en tickets sur une sélection de produits frais ou d’épicerie, et -34% immédiat sur une sélection de grandes marques les jeudis et vendredis. Ce schéma 34% correspond souvent au maximum autorisé sur l’alimentaire en promo. Leclerc organise aussi des jeux fidélité du type « Mes parcours gagnants » où l’on peut remporter des bons d’achat (jusqu’à 50 €). L’accumulation de Tickets Leclerc n’a pas de date d’expiration stricte en fin d’année : vos tickets restent valables tant que vous utilisez la carte (ils n’expirent pas à date fixe, contrairement à Intermarché). Attention toutefois, si vous n’utilisez pas la carte pendant 12 mois, Leclerc peut clôturer le compte et annuler le solde. Globalement, Leclerc mise plus sur ses prix bas constants que sur une avalanche de remises fidélité, mais son programme est apprécié car il n’a pas de contrainte d’usage rapide et les tickets gagnés sont utilisables quand on veut.
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Carrefour – La Carte Carrefour et promos ciblées : Carrefour propose Ma Carte Carrefour, gratuite et dématérialisable sur mobile. Elle permet d’accéder à des remises catalogue allant jusqu’à -80% sur certains produits très promotionnés. Concrètement, Carrefour fait souvent des offres du genre « 2ᵉ produit à -80% » pour les détenteurs de la carte. En adhérant au programme, les clients bénéficient aussi régulièrement de coupons personnalisés (réductions supplémentaires sur les produits qu’ils achètent fréquemment, via l’appli Carrefour). En 2023, Carrefour a même offert 10% de remise immédiate sur tout le panier pour les nouveaux inscrits le jour de l’adhésion – un “welcome bonus” ponctuel intéressant. La carte Carrefour fonctionne en cagnotte appelée “Cagnotte Fidélité” : certaines promos créditent X% du montant sur la cagnotte, utilisable sur de futurs achats. Par exemple, Carrefour a des opérations « 10 € sur la carte fidélité pour 30 € achetés dans tel rayon », etc. Tout comme Intermarché, Carrefour expire les cagnottes en fin d’année : les euros cumulés jusqu’au 31 décembre doivent être dépensés d’ici fin février de l’année suivante, sinon ils sont perdus. Il faut donc consommer sa cagnotte Carrefour tous les ans.
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Système U – La Carte U et les Jeudis +: La coopérative U a un programme fidélité sans expiration de points (hors inactivité prolongée). La Carte U offre 20% de remise sur au moins 90 produits du quotidien en permanence. Chaque jeudi, les magasins U font les “Jeudis Plus”, avec des promos exclusives carte U pouvant aller jusqu’à -34% sur une sélection de produits. De nombreuses promos en prospectus permettent aussi de récupérer jusqu’à 70% du montant en € sur la carte (typiquement, un article à 10 € pourra créditer 7 € sur la cagnotte fidélité lors d’une promo). La philosophie de Système U est de proposer des avantages fidélité généreux sur certaines catégories chaque semaine, et de ne jamais faire expirer la cagnotte (un atout face à Intermarché/Carrefour).
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Auchan – Waaoh et co. : Auchan a la carte Waaoh, également à cagnotte. En 2024, elle offrait par exemple 10% de cagnotte sur les produits bio (avantage ensuite réduit à 5%), 10% sur les aliments bébé, 5% sur une sélection de produits Auchan (marques propres) en alimentation et animalerie. Auchan ajoute souvent des dizaines de % en cagnotte sur des produits signalés en rayon (jusqu’à 34% cagnottés sur un produit X). Un bonus sympathique : 10 € offerts pour votre anniversaire (sous forme de bon de réduction). Auchan expire ses points sur un rythme annuel décalé (expirations fin d’année, avec un système un peu complexe mentionné sur leur site).
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Lidl – Lidl Plus, l’appli 100% digitale : Lidl n’a pas de carte physique ni de cagnotte. Son appli Lidl Plus sert de carte de fidélité numérique et propose des remises très importantes sous forme de coupons : de -15% à -60% sur certains rayons en particulier (tel week-end -20% sur tous les fruits et légumes, ou -30% sur la viande/poisson etc.). Lidl Plus offre aussi des cartes à gratter numériques après passage en caisse, qui peuvent faire gagner des réductions, et des coupons personnalisés selon vos habitudes. L’appli intègre la liste de courses et les tickets de caisse, mais il n’y a pas de système de points ou de cagnotte cumulative. C’est du “couponing” pur. Pour un client Lidl régulier, l’app permet de belles économies (ex : coupon -20% sur tout achat de fruits la semaine prochaine, etc.), ce qui est une forme de fidélisation moderne.
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Aldi – pas de carte fidélité à ce jour. Aldi mise sur ses prix bas constants et quelques opérations ponctuelles. Pas de programme de points ou de réductions personnalisées, dans l’esprit “hard-discount traditionnel”.
En combinant prix de base + avantages fidélité, on peut affiner notre comparatif : Intermarché, grâce à sa carte, peut parfois dépasser Leclerc en attractivité sur un panier si le client utilise pleinement les 5–10% de remise offerts sur ses produits habituels. Par exemple, un ménage avec 3 enfants bénéficiera chez Intermarché de -10% sur beaucoup d’achats via la Communauté Familles nombreuses, ce qui peut rendre Intermarché moins cher in fine que Leclerc (qui n’a pas d’équivalent direct hormis sa politique de bas prix). À l’inverse, quelqu’un qui ne veut pas s’embêter avec la cagnotte et préfère les remises immédiates penchera pour Leclerc ou U, où rien n’expire et où les promos sont souvent immédiates. Carrefour et Intermarché ont des programmes généreux mais contraignants (il faut penser à utiliser la cagnotte avant expiration).
Un dernier aspect de la fidélisation : les services annexes et avantages exclusifs. Intermarché, via sa carte, réserve par exemple des opérations vignettes (collecte de vignettes pour acheter de la vaisselle ou des ustensiles à tarif réduit) exclusivement aux porteurs. Leclerc organise des jeux concours (tickets d’or, etc.). Carrefour propose des coupons de réduction à valoir sur le carburant ou des partenaires. Chacun essaie de fidéliser au-delà du prix en créant un écosystème d’avantages. Toutefois, pour le consommateur focalisé sur les économies, l’essentiel reste : Combien me coûte mon panier après avantages ?. De ce point de vue, Intermarché offre une ristourne fidélité immédiate importante (5 à 10%) sur de nombreux articles du quotidien, ce qui aide à compenser si certains de ses prix bruts sont légèrement supérieurs à Leclerc sur quelques références. L’enseigne se montre donc compétitive grâce à la fidélité. À vous de voir si vous optimisez bien cet avantage (visites régulières, usage de la cagnotte à temps) pour en tirer le meilleur.
Conclusion : Intermarché, un bon élève des prix bas… mais pas toujours le champion toutes catégories
Alors, Intermarché est-il vraiment moins cher ? Au terme de cette analyse, la réponse est nuancée. Oui, Intermarché fait partie des enseignes les moins chères de la grande distribution en 2025 : les données montrent qu’il rivalise de très près avec le numéro 1 Leclerc, au point qu’un panier moyen coûte quasiment la même somme chez l’un et chez l’autre. Intermarché se distingue notamment par ses marques de distributeur à prix serrés, qui ont connu la plus faible inflation du marché sur deux ans, et par une politique volontariste de défense du pouvoir d’achat (panier anti-inflation, promos carte, etc.). Si vous faites vos courses essentiellement en MDD et en produits courants, vous trouverez chez Intermarché un excellent rapport qualité-prix, équivalent à Leclerc, et nettement moins cher que Carrefour, Auchan ou Monoprix. Sur ce plan, Intermarché mérite sa réputation d’enseigne « moins chère ».
Cependant, non, Intermarché n’est pas systématiquement le moins cher sur absolument tout. Quelques éléments à garder à l’esprit pour une conclusion équilibrée :
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E.Leclerc reste globalement leader des prix bas : En moyenne nationale, Leclerc conserve une (petite) avance sur Intermarché en termes de prix hors promo. Sur les grandes marques nationales surtout, Leclerc est souvent imbattable, même si l’écart se compte en centimes. Leclerc mise sur une stratégie de volume et de négociations dures pour afficher les tarifs les plus bas et tient parole dans la plupart des comparatifs. Ainsi, un consommateur très attaché à optimiser chaque euro trouvera chez Leclerc un léger avantage global – à condition d’avoir un Leclerc accessible à proximité, ce qui n’est pas toujours le cas (Intermarché est parfois le seul grand supermarché dans certaines zones rurales).
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Les discounters peuvent faire mieux pour les budgets ultra-serrés : Si votre objectif est de minimiser le coût sur un panier basique, les Lidl et Aldi proposent encore un cran en dessous pour de nombreux produits du quotidien. Lidl, en particulier, se positionne comme moins cher que tout le monde sur un panier majoritairement MDD, avec ~2,5% d’écart en sa faveur par rapport à Leclerc. Cela ne veut pas dire qu’il faut délaisser Intermarché, car Lidl ne convient pas à tous les besoins (assortiment plus restreint, moins de marques nationales, etc.), mais pour certains produits ciblés (pâtes, lait, produits d’entretien de base), faire un détour par Lidl puis compléter à Intermarché peut maximiser les économies.
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La réponse dépend de ce que vous achetez : Intermarché est très bien placé sur l’épicerie, les produits frais, l’entretien, etc., mais on a vu que sur le bio ou le frais, il n’est pas forcément numéro 1 absolu (Carrefour/Auchan pouvant proposer des opportunités ponctuelles sur fruits et légumes frais, Leclerc étant très agressif sur le bio également). Si vous avez un régime de consommation particulier (beaucoup de bio, ou au contraire beaucoup de premiers prix), il faut ajuster votre préférence d’enseigne. Par exemple, pour un panier 100% bio, Intermarché sera correct mais un mix de magasin bio + Leclerc Bio Village ou Lidl pourrait être plus avantageux. Pour un panier « premiers prix » très serré, Leclerc avec Eco+ ou Auchan avec “Pouce” ou même Aldi seront peut-être à considérer.
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Fidélité et promos font la différence : Comme on l’a détaillé, Intermarché donne beaucoup via sa carte de fidélité (jusqu’à 10% de remise différée sur une large sélection d’articles chaque jour). Un client fidèle et organisé pourra tirer parti de cet avantage et voir sa dépense réelle baisser d’autant par rapport à l’étiquette en rayon. Ainsi, pour un client porteur de la carte qui utilise sa cagnotte à fond, on peut arguer qu’Intermarché “revient moins cher” que la plupart des autres enseignes. À l’inverse, si l’on ne profite pas des avantages fidélité, il faut comparer les prix bruts : Leclerc et Intermarché seront à quasi égalité, Carrefour et Auchan plus chers. Pensez donc à intégrer les promos et cagnottes dans votre comparaison personnelle.
En conclusion, Intermarché s’affirme en 2025 comme l’un des distributeurs les plus abordables, juste derrière (voire à égalité avec) E.Leclerc selon les études. Pour le consommateur, cela signifie que faire ses courses chez Intermarché est un choix économique tout à fait pertinent, d’autant plus si l’on utilise les outils de fidélité et que l’on reste attentif aux promotions. Aucun supermarché n’est toujours le moins cher sur chaque produit, mais Intermarché offre un équilibre solide de prix bas, de promotions et de diversité de produits qui en fait une enseigne compétitive pour remplir son caddie sans se ruiner. La meilleure approche pour le lecteur consommateur est de rester malin : comparez les prix des produits que vous achetez le plus, profitez des comparateurs (l’app Leclerc, l’observatoire Que Choisir, etc.), utilisez votre cagnotte Intermarché ou autre avant expiration, et n’hésitez pas à panacher vos courses (par exemple, le marché ou le discounter pour certains articles, Intermarché pour le gros des courses). Avec ces astuces, vous maximiserez vos économies – et c’est bien l’objectif commun qu’affichent toutes ces enseignes, Intermarché en tête, dans la bataille contre la vie chère.
Sources : Comparatifs UFC-Que Choisir (2024–2025), études Linéaires/60 Millions, infographies Statista / Le Parisien, données RMC/NielsenIQ, communications officielles des enseignes et relevés promotionnels 2023–2025. Toutes les informations chiffrées ont été vérifiées et sont à jour pour début 2025 afin de fournir aux consommateurs le comparatif le plus fiable possible. Bonnes courses à tous !