En France, la règle de base est que le dimanche est le jour de repos hebdomadaire légal pour les salariés : l’ouverture des commerces le dimanche est en principe interdite. Cela s’explique par la tradition du repos dominical inscrite dans le Code du travail (article L3132-3). Cependant, il existe de nombreuses dérogations permettant à certains commerces d’ouvrir le dimanche, sous conditions. De même, les jours fériés ne sont pas forcément chômés dans le commerce : en l’absence d’accord collectif spécifique, un employeur peut décider d’ouvrir un jour férié (sauf le 1er mai) et demander à ses salariés de travailler ce jour-là. Par tradition ou accords de branche, beaucoup de commerces ferment lors des jours fériés, mais la loi (hors exceptions) n’impose pas la fermeture de tous les commerces ces jours-là.

Liste des jours fériés en France : on compte 11 fêtes légales fixées par le Code du travail : le 1er janvier, le lundi de Pâques, le 1er mai, le 8 mai, l’Ascension, le lundi de Pentecôte, le 14 juillet, le 15 août, le 1er novembre, le 11 novembre et le 25 décembre. À ces dates s’ajoutent deux jours spécifiques en Alsace-Moselle (Vendredi Saint et 26 décembre). Mis à part le 1er mai (voir plus bas), aucune loi nationale n’interdit d’ouvrir ces jours fériés – c’est généralement la convention collective du secteur ou l’employeur qui décide si le commerce est fermé ou non. En pratique, de nombreuses municipalités ou préfectures ont instauré localement des règles imposant une fermeture le dimanche et/ou certains jours fériés. Il est donc important de connaître la réglementation locale applicable : dans certaines villes ou départements, des arrêtés préfectoraux peuvent par exemple imposer la fermeture de tous les commerces un jour férié donné, ou au contraire autoriser des ouvertures exceptionnelles.

Ouverture le dimanche : plusieurs exceptions permettent d’ouvrir légalement. Tout d’abord, si le commerçant n’emploie aucun salarié, il peut ouvrir librement son magasin le dimanche (sauf arrêté local contraire). Ensuite, les commerces alimentaires de détail (boulangeries, boucheries, épiceries, fromageries, etc.) sont autorisés par la loi à ouvrir tous les dimanches matin jusqu’à 13h. Au-delà de 13h, ces commerces alimentaires doivent fermer, à moins de fonctionner sans employés ou d’obtenir une dérogation spécifique. Les salariés du secteur alimentaire qui travaillent le dimanche matin dans des établissements de plus de 400 m² ont droit à une majoration de salaire d’au moins 30%. Par ailleurs, certains commerces non alimentaires jugés “nécessaires” bénéficient de dérogations permanentes leur permettant d’ouvrir chaque dimanche sans restriction d’horaire. C’est le cas par exemple des fleuristes, des bureaux de tabac, des pharmacies, des journaux (kiosques), ainsi que des magasins de bricolage et des jardineries, ou encore des magasins de meubles. Ces catégories ont été définies par le législateur comme pouvant répondre à un besoin du public le dimanche. De plus, les hôtels, cafés et restaurants ne sont pas soumis à la fermeture du dimanche pour répondre aux besoins du public (ils peuvent ouvrir tous les dimanches, sans limite d’horaire).

Au-delà des dérogations sectorielles, il existe des dérogations géographiques : les commerces situés dans des zones touristiques (communes ou zones touristiques internationales définies par les autorités) ou dans les grandes gares désignées par la loi sont autorisés à ouvrir tous les dimanches. Par exemple, à Paris, de nombreux magasins dans les quartiers touristiques (Champs-Élysées, Le Marais, etc.) peuvent ouvrir le dimanche grâce à ce statut, de même que certaines zones commerciales en périphérie des grandes villes. En outre, la loi “Macron” de 2015 a permis aux maires d’autoriser une ouverture dominicale collective jusqu’à 12 dimanches par an pour l’ensemble des commerces de la commune (les « dimanches du maire »). Ces ouvertures dominicales exceptionnelles sont généralement utilisées lors des soldes, de la période précédant Noël ou d’événements locaux, et s’accompagnent de compensations obligatoires pour les salariés (volontariat, salaire doublé ce jour-là et jour de repos compensateur).

Ouverture les jours fériés : de manière générale, un commerçant a le droit d’ouvrir son commerce pendant un jour férié, sauf disposition contraire de sa convention collective ou de la réglementation locale. Beaucoup d’accords de branche du commerce prévoient que les jours fériés sont chômés (donc le salarié ne travaille pas et soit le jour n’est pas déduit des congés, soit il bénéficie d’un repos compensateur ultérieur). Mais en l’absence de clause spécifique, un employeur du commerce de détail peut demander à ses salariés de venir travailler un jour férié ordinaire, sans qu’il y ait nécessairement de majoration de salaire prévue par le Code du travail. En effet, mis à part le cas du 1er mai (voir ci-dessous), le Code du travail n’impose pas de sur-rémunération pour le travail un jour férié; toute majoration éventuelle dépend de la convention collective du secteur. Cela signifie qu’un salarié du commerce peut être obligé de travailler un jour férié ordinaire si le magasin ouvre, et son refus (hors raison légitime) pourrait être considéré comme fautif. Néanmoins, dans la pratique, de nombreux commerces ferment les jours fériés ou n’ouvrent que partiellement, soit par tradition, soit pour des raisons économiques (faible affluence prévue) ou d’organisation du personnel.

1er mai – un jour férié à part : Le 1er mai (Fête du Travail) est une exception absolue : c’est le seul jour férié obligatoirement chômé pour tous les salariés en France. Le Code du travail (article L3133-4) impose que ce jour soit un jour de repos pour les employés, sans perte de salaire. Il est interdit d’employer des salariés le 1er mai – toute entreprise contrevenant s’expose à des sanctions pénales. Les seules exceptions concernent les secteurs qui ne peuvent interrompre le travail en raison de leur activité indispensable (services d’urgence et continus) : hôpitaux et cliniques, transports publics, police, pompiers, etc., ainsi que la restauration ou les hôtels qui assurent des besoins essentiels du public. En revanche, les commerces de détail classiques (alimentaire ou non) ne peuvent pas faire travailler leurs salariés le 1er mai – par exemple, une boulangerie ou un fleuriste n’a pas le droit de demander à ses employés de venir le 1er mai (sauf cas très particulier où l’activité fournit un service vital, comme une boulangerie livrant un hôpital). Un commerce peut toutefois ouvrir le 1er mai uniquement si le chef d’entreprise le tient lui-même sans aucun salarié ce jour-là. En résumé, pratiquement tous les magasins sont fermés le 1er mai, hormis quelques rares commerces tenus en famille sans employés, et bien sûr les restaurants, cafés ou lieux de sortie qui, eux, bénéficient d’une dérogation. Notons que si exceptionnellement un salarié travaille le 1er mai (dans un secteur autorisé), il doit être payé double pour cette journée – c’est la seule journée de l’année où le Code du travail prévoit explicitement une indemnité égale à 100% du salaire en plus du salaire normal.

Enfin, signalons qu’il existe des régimes locaux spéciaux : dans les départements du Haut-Rhin, Bas-Rhin et Moselle (Alsace-Moselle), le droit local impose que tous les jours fériés légaux sont chômés (y compris les deux jours fériés spécifiques à ces départements, Vendredi Saint et 26 décembre). Dans ces départements, les commerces ne peuvent employer de salariés les jours fériés (et dimanches) qu’avec des dérogations particulières des autorités. Cependant, les hôtels, restaurants et cafés ainsi que les débits de boisson y bénéficient d’une dérogation de droit pour ouvrir tous les dimanches et jours fériés. De plus, en Alsace-Moselle, toute heure travaillée un dimanche ou jour férié doit être rémunérée avec une majoration salariale (obligation locale plus favorable).

Particularités des principaux jours fériés

Chaque jour férié a ses spécificités en matière d’ouverture des commerces, liées aux traditions ou aux contraintes de ces journées. Voici un tour d’horizon des jours fériés majeurs et de ce qu’on peut généralement attendre en termes d’horaires d’ouverture des magasins.

Le 1er mai (Fête du Travail)

Le 1er mai est un jour férié très particulier en France. Comme indiqué précédemment, c’est un jour férié chômé obligatoire pour quasiment tous les salariés. La loi interdit aux commerces d’employer du personnel ce jour-là, sauf dans les services essentiels qui ne peuvent s’arrêter (sécurité, santé, transports...). De ce fait, la quasi-totalité des magasins sont fermés le 1er mai. Les grandes enseignes de la distribution (hypermarchés, supermarchés, centres commerciaux) n’ouvrent pas ce jour-là – c’est généralement le seul jour de l’année avec Noël où toutes les grandes surfaces restent fermées. Les petits commerces de proximité sont également fermés, à part d’éventuelles exceptions très locales (par exemple une boulangerie tenue uniquement par le boulanger sans salariés, ou un fleuriste seul). Pour les consommateurs, cela signifie qu’il faut anticiper ses courses avant le 1er mai : faire le plein de provisions les jours précédents, car ni supermarchés ni épiceries ne seront ouverts en dernière minute le 1er mai. À noter que certains restaurants, cafés et brasseries peuvent ouvrir le 1er mai (avec leurs propres salariés) car la restauration fait partie des activités autorisées ce jour-là pour assurer la continuité de la vie sociale. En résumé, planifiez à l’avance pour le 1er mai : les grandes enseignes alimentaires, de bricolage, de mode, etc., seront fermées (elles n’annoncent même pas d’horaires, car légalement closes), et seule la restauration ou quelques services publics fonctionneront.

Le 25 décembre (Noël) et le 1er janvier (Jour de l’An)

Les jours de Noël (25 décembre) et de Jour de l’An (1er janvier) ne sont pas des jours fériés « obligatoirement » chômés par la loi comme le 1er mai, mais par tradition ces deux journées sont traitées presque de la même manière dans le commerce. Le 25 décembre est un jour férié où pratiquement tous les commerces sont fermés. C’est une fête familiale importante en France, et il est d’usage que les grandes enseignes comme les petits commerces laissent leurs employés en congé ce jour-là. Ainsi, les hypermarchés, supermarchés, centres commerciaux, magasins de bricolage, enseignes de mode… sont fermés le jour de Noël. Seuls quelques rares commerces utiles peuvent ouvrir quelques heures le matin du 25 décembre (par exemple, certaines boulangeries ou pâtisseries ouvrent quelques heures pour permettre la récupération de commandes de bûches ou de pains spéciaux, puis ferment en fin de matinée). De même, les cinémas ou commerces de loisirs peuvent ouvrir l’après-midi de Noël dans les grandes villes, et bien sûr les restaurants à l’heure du déjeuner ou du dîner de Noël (sur réservation) – mais ce sont des exceptions liées à la nature de leur activité. Le 1er janvier suit une logique proche : beaucoup de commerces restent fermés le jour de l’An (matinée très calme après les festivités du réveillon). Les grandes surfaces alimentaires sont fermées le 1er janvier, tout comme la plupart des magasins. Seules quelques enseignes peuvent ouvrir en après-midi dans certaines zones touristiques ou grandes gares pour profiter des flux de voyageurs du Nouvel An. À partir du 2 janvier, l’activité reprend normalement. En résumé, Noël et Jour de l’An sont, avec le 1er mai, les jours où la quasi-totalité des commerces ne lèvent pas leur rideau. Les consommateurs doivent donc prévoir leurs achats en conséquence (faire ses courses le 24 décembre au plus tard pour deux jours, par exemple).

Les jours fériés du printemps : Lundi de Pâques, 8 mai, Ascension et Lundi de Pentecôte

Le printemps en France compte plusieurs jours fériés rapprochés (souvent appelés les “ponts de mai” lorsque les dates le permettent). Parmi eux :

  • Lundi de Pâques : Ce jour suit le dimanche de Pâques (fête familiale). Le lundi de Pâques est un jour férié où beaucoup de commerces choisissent de fermer, prolongeant ainsi le week-end pascal. En pratique, on constate souvent un scenario proche d’un dimanche : les grandes surfaces alimentaires sont généralement fermées toute la journée du lundi de Pâques, ou n’ouvrent que le matin. Par exemple, de nombreux supermarchés ne lèvent le rideau que de 9h à 12h30 ce lundi-là, et restent fermés l’après-midi. Les enseignes de bricolage et jardineries, qui profitent des week-ends prolongés pour attirer les bricoleurs et jardiniers, ont davantage tendance à ouvrir le lundi de Pâques (souvent toute la journée). Par exemple, il n’est pas rare qu’un magasin de bricolage organise une ouverture exceptionnelle le lundi de Pâques avec ses salariés volontaires, car beaucoup de Français profitent de ce jour libre pour avancer des travaux chez eux. Cependant, ce n’est pas systématique et dépend des autorisations locales. À l’inverse, la plupart des petits commerces de centre-ville (boutiques de vêtements, etc.) restent fermés le lundi de Pâques, sauf dans les zones touristiques.

  • Victoire 1945 (8 mai) : Le 8 mai est généralement un jour férié où un bon nombre de magasins choisissent d’ouvrir, surtout s’il ne tombe pas un dimanche. Contrairement au 1er mai une semaine plus tôt, le 8 mai ne bénéficie pas du même statut chômé strict. De plus en plus de grandes enseignes alimentaires décident de rester ouvertes le 8 mai, au moins le matin, voire toute la journée dans certaines villes. Par exemple, en 2024, les hypermarchés Carrefour étaient ouverts le 8 mai dans la majorité des grandes villes, et les magasins Leclerc n’avaient pas annoncé de fermeture ce jour-là non plus. Les horaires peuvent varier : souvent, on observe des plages réduites (par exemple 9h-19h au lieu de 8h30-20h habituellement). Les magasins de bricolage et les jardineries sont fréquemment ouverts le 8 mai aussi, car ce jour tombe en pleine période de printemps propice aux projets de jardin ou de rénovation. En revanche, les boutiques de vêtements, bijouteries, parfumeries et autres commerces non alimentaires peuvent être plus nombreux à fermer ce jour-là, sauf dans les centres commerciaux qui organisent une ouverture. Globalement, contrairement au 1er mai, la plupart des magasins sont accessibles le 8 mai (souvent en horaires aménagés). Il est tout de même conseillé de vérifier localement, car les décisions d’ouverture peuvent dépendre de chaque enseigne ou magasin.

  • Jeudi de l’Ascension : L’Ascension tombe un jeudi (40 jours après Pâques). De nombreuses personnes font le “pont” en ne travaillant pas le vendredi suivant, ce qui crée un long week-end. Pour le commerce, le jeudi de l’Ascension ressemble à un dimanche : la majorité des grandes surfaces ferment ou ouvrent seulement en matinée. Toutefois, étant un jeudi, certaines enseignes profitent du fait que le lendemain est souvent chômé pour ouvrir l’après-midi et attirer des clients. En pratique, beaucoup de supermarchés ouvrent le matin de l’Ascension jusqu’à 12h ou 13h, puis ferment. Les centres commerciaux peuvent organiser des ouvertures exceptionnelles sur la journée du jeudi (surtout dans les zones avec touristes). Les enseignes de bricolage et jardinage, là aussi, sont souvent ouvertes toute la journée du jeudi de l’Ascension, car c’est une période de grand flux pour elles (on est en mai, la météo incite aux projets d’extérieur). Comme c’est un jour férié religieux où de nombreuses familles partent en week-end prolongé, les commerces des centres-villes hors zones touristiques peuvent être assez calmes ou fermés.

  • Lundi de Pentecôte : Ce jour férié a une histoire particulière : il a été décrété “Journée de solidarité” en 2004 (puis assoupli en 2008), ce qui fait que certaines entreprises le travaillent et d’autres non. Dans le commerce, depuis l’abrogation de l’obligation généralisée de solidarité, le lundi de Pentecôte est redevenu un jour férié ordinaire « qui peut être chômé ou travaillé » selon les accords d’entreprise ou de branche. Ces dernières années, beaucoup de magasins restent ouverts le lundi de Pentecôte, traitant ce lundi férié comme un jour d’activité normal (surtout dans les grandes agglomérations). Par exemple, en 2025, de nombreuses enseignes de grande distribution (Carrefour, Auchan, etc.) ainsi que des grands magasins parisiens (Galeries Lafayette, Printemps, BHV) ont ouvert le lundi de Pentecôte. Les centres commerciaux des grandes villes comme Paris, Lyon, Lille, Marseille sont généralement ouverts ce jour-là, avec toutefois des horaires souvent réduits (ouverture tardive vers 10-11h et fermeture anticipée vers 18-19h). Le lundi de Pentecôte est ainsi devenu un jour de shopping assez courant en ville. En revanche, dans les zones rurales ou les petites villes, il est possible que plus de commerces soient fermés, la fréquentation n’étant pas assurée. En somme, attendez-vous à ce que les grandes enseignes et centres commerciaux ouvrent le lundi de Pentecôte (vérifiez les horaires spécifiques, souvent modifiés) tandis que les petits commerces artisanaux (par exemple une petite librairie indépendante) pourraient rester fermés pour ce week-end prolongé.

Les jours fériés de l’été : Fête nationale (14 juillet) et Assomption (15 août)

En période estivale, deux jours fériés se démarquent :

  • 14 Juillet (Fête nationale) : Le 14 juillet est la fête nationale française, souvent célébrée par des défilés le matin et des feux d’artifice le soir. Ce jour férié a lieu en plein été, une saison où le comportement des commerces varie selon la localisation. Dans les grandes villes (Paris, Lyon…) et les villes touristiques, de nombreux magasins ferment le matin du 14 juillet (beaucoup d’employés souhaitent suivre les célébrations ou profitent d’un repos) puis ouvrent l’après-midi. Par exemple, à Paris, les grands magasins sur les Grands Boulevards peuvent ouvrir de 13h à 19h ce jour-là, une fois le défilé militaire terminé. En zone très touristique (stations balnéaires, Riviera…), le 14 juillet est généralement un jour de forte affluence touristique, et ainsi la plupart des commerces restent ouverts toute la journée pour servir les vacanciers. Par contre, dans des villes moins touristiques, on observe souvent des fermetures : de nombreux commerces indépendants (boutiques de mode, etc.) prennent ce jour férié. Les hypermarchés et supermarchés ont tendance à ouvrir le 14 juillet le matin uniquement (par exemple 8h30-12h30), surtout si le 14 tombe en semaine, puis à fermer l’après-midi pour laisser leurs employés profiter de la fête nationale. Si le 14 juillet tombe un dimanche, ils appliqueront simplement le régime du dimanche matin comme d’habitude. En résumé, il vaut mieux vérifier les horaires, mais beaucoup de commerces ouvrent partiellement le 14 juillet, notamment l’après-midi dans les zones touristiques et le matin dans les zones résidentielles, afin de concilier l’événement national et l’activité commerciale.

  • 15 Août (Assomption) : Le 15 août est un jour férié au cœur de l’été, marqué par l’Assomption dans le calendrier religieux. En pratique, le comportement des commerces le 15 août dépend fortement de la localisation géographique. Dans les zones touristiques littorales ou montagneuses, le 15 août correspond à la haute saison estivale : la plupart des magasins, restaurants et supermarchés sont ouverts pour accueillir les vacanciers (c’est souvent un gros week-end de chassé-croisé des vacances). Par exemple, sur la Côte d’Azur, les centres commerciaux et supérettes restent généralement ouverts le 15 août, et les magasins de plage, glaciers, etc., fonctionnent normalement. En revanche, dans de nombreuses villes non touristiques, le 15 août est une journée très calme (beaucoup d’habitants sont en congés ou partis) : ainsi, les grandes surfaces en profitent souvent pour fermer ou réduire leurs horaires ce jour-là. Il n’est pas rare qu’un hypermarché de banlieue parisienne soit fermé le 15 août, car une partie de sa clientèle est absente et son personnel en vacances. Les magasins de centre-ville (hors zones touristiques) sont souvent fermés également, d’autant que le 15 août tombe en été quand certaines boutiques peuvent carrément fermer pour congés annuels. À l’inverse, dans certaines grandes villes comme Paris qui attirent beaucoup de touristes étrangers en août, plusieurs enseignes organisent des ouvertures exceptionnelles le 15 août. En 2024-2025 par exemple, les grands magasins parisiens (Printemps, Galeries Lafayette) ont ouvert lors du 15 août pour ne pas manquer la clientèle touristique. On peut donc dire que le 15 août, les commerces des zones touristiques sont ouverts presque normalement, tandis que ceux des zones non touristiques sont souvent fermés. Si vous êtes en vacances dans un endroit touristique, vous pourrez faire vos courses le 15/08 sans souci (les supermarchés seront probablement ouverts au moins le matin, voire toute la journée). Si vous êtes en ville chez vous, renseignez-vous car vous pourriez trouver porte close à votre supermarché habituel ce jour-là.

Toussaint (1er novembre) et Armistice (11 novembre)

Les deux jours fériés du mois de novembre, la Toussaint (1er novembre) et l’Armistice (11 novembre), ont lieu à l’automne et donnent souvent lieu à des ouvertures partielles des commerces.

  • 1er Novembre (Toussaint) : Le 1er novembre est la fête de la Toussaint, jour férié souvent associé au recueillement et à la visite aux cimetières. C’est historiquement un jour plutôt calme dans le commerce. Néanmoins, depuis quelques années, on constate que de nombreuses enseignes ouvrent le 1er novembre, en particulier lorsque cette date ne tombe pas un dimanche. Par exemple, en 2024 qui était un vendredi, la plupart des grands hypermarchés et supermarchés de chaînes nationales sont restés ouverts le 1er novembre dans la majorité des villes. Les enseignes comme Auchan, Carrefour, Intermarché, Leclerc, etc., ont communiqué sur des ouvertures exceptionnelles ce jour-là, souvent avec des horaires aménagés (pas forcément les mêmes qu’un vendredi normal). Dans certains cas, les hypermarchés étaient ouverts toute la journée du 1er novembre (par exemple de 8h30 à 20h à Bordeaux-Lac pour Auchan, ou à Aix-en-Provence pour Carrefour de 8h à 20h). D’autres magasins, notamment de plus petite taille (Carrefour Market, Lidl, etc.), ont pu ouvrir seulement le matin ce jour-là. Globalement, contrairement à jadis où la Toussaint voyait tout fermé, il est maintenant courant de trouver la plupart des magasins d’alimentation ouverts le 1er novembre – surtout les grandes surfaces en zone urbaine ou commerciale, parfois en journée complète. Les magasins spécialisés (bricolage, jardinage) sont également souvent ouverts ce jour-là, misant sur le fait que c’est en plein milieu de l’automne (période de plantation pour les jardineries par exemple). En revanche, beaucoup de commerces de détail indépendants (librairies, boutiques de mode) restent fermés pour la Toussaint, à moins de se trouver dans une zone touristique ou d’avoir prévu une ouverture exceptionnelle. Pour le consommateur, cela signifie qu’il est tout à fait possible de faire des courses alimentaires le 1er novembre (les grandes enseignes communiquent généralement sur leurs horaires spéciaux). Par exemple, en 2024 « les magasins E.Leclerc [étaient] ouverts exceptionnellement... dans la plupart des villes » le 1er novembre. Il convient simplement de vérifier les heures précises d’ouverture du magasin le plus proche, car elles peuvent varier (certaines grandes surfaces ferment plus tôt l’après-midi ce jour-là).

  • 11 Novembre (Armistice) : Le 11 novembre est férié en mémoire de l’Armistice de 1918. Il tombe souvent en milieu de semaine (en 2024 c’était un lundi). De manière assez similaire au 1er novembre, la tendance est à des ouvertures fréquentes dans la grande distribution. Les grandes enseignes alimentaires restent généralement ouvertes le 11 novembre (au moins le matin). Par exemple, en 2024, « les magasins Carrefour Hyper [sont restés] ouverts le 11 novembre 2024 » dans la majorité des grandes villes. Les magasins de bricolage profitent également souvent de cette occasion pour ouvrir, car le 11 novembre peut être un des derniers week-ends prolongés de l’automne propice aux travaux avant l’hiver. On peut donc s’attendre à ce que les Leroy Merlin, Castorama et consorts soient ouverts (horaires souvent 9h-19h) ce jour-là. Les centres commerciaux, surtout en région parisienne et grandes villes, programment fréquemment une ouverture le 11 novembre. Par exemple, des centres comme Westfield Les Halles à Paris ou la Part-Dieu à Lyon ouvrent généralement durant l’Armistice, typiquement de la fin de matinée jusqu’en début de soirée (ils peuvent organiser des événements pour attirer du monde ce jour-là). À noter que si le 11 novembre tombe un dimanche (comme ce sera le cas en 2029 par exemple), les règles du dimanche s’appliquent – donc seuls les commerces habituellement autorisés le dimanche matin ouvriront, et pas d’ouverture l’après-midi à moins d’être en zone dérogatoire. En somme, pour la Toussaint et l’Armistice, retenez que la plupart des hypermarchés et grandes surfaces alimentaires sont ouverts (avec des horaires adaptés) et qu’il est de plus en plus courant que les grands magasins de bricolage et certains centres commerciaux le soient aussi, surtout en zone urbaine ou touristique. En revanche, les commerces indépendants et les enseignes plus petites peuvent en profiter pour fermer. Il est donc toujours prudent de vérifier magasin par magasin.

Exceptions selon les types de commerces et les régions

Les règles d’ouverture dominicale et des jours fériés peuvent varier selon le secteur d’activité du commerce et selon la localisation géographique. Voici un panorama des principaux types de commerces et des exceptions ou aménagements qui les concernent, ainsi que les différences entre zones ordinaires et zones touristiques.

Commerces alimentaires (supermarchés, supérettes, boulangeries…)

Grande distribution alimentaire : Les hypermarchés et supermarchés (Carrefour, Leclerc, Auchan, Intermarché, Super U, etc.) sont soumis au régime général du repos dominical, mais bénéficient de la dérogation pour commerces de détail alimentaires. Cela signifie qu’ils peuvent ouvrir le dimanche matin jusqu’à 13h maximum. En pratique, beaucoup de grandes surfaces alimentaires ouvrent chaque dimanche de 8h30/9h à 12h30/13h, et ferment l’après-midi (conformément à la loi). Les employés travaillent donc le dimanche matin par roulement et reçoivent une compensation (dans les magasins de plus de 400 m², +30% de salaire le dimanche matin). Exemple : un hypermarché Carrefour ou Auchan de banlieue ouvre souvent le dimanche de 9h à 12h30, ce qui permet aux clients de faire des courses d’appoint. Après 13h, ces magasins sont fermés, sauf cas exceptionnel (expérimentation de caisses automatiques sans personnel). En semaine lors des jours fériés, les grandes surfaces alimentaires adaptent leur ouverture au cas par cas. La tendance récente est qu’elles sont de plus en plus souvent ouvertes les jours fériés (sauf 1er mai et Noël). Par exemple, Carrefour a maintenu ouverts la plupart de ses hypermarchés le 1er et le 11 novembre 2024, ou encore le lundi de Pentecôte 2025, avec des horaires spéciaux. Tableau : ci-dessous un aperçu des pratiques pour quelques grandes enseignes alimentaires :

Enseigne alimentaire Ouverture le dimanche 1er mai Autres jours fériés (ex : 8 mai, 11 nov., etc.) Noël (25 déc.)
Carrefour (Hyper) Dimanche matin (jusqu’à ~13h) dans la plupart des hypermarchés ; fermé l’apr.-midi. Fermé (aucun hyper ouvert ce jour) Ouvert dans la majorité des grandes villes la journée (horaires réduits). Par ex, Carrefour Aix-en-Provence : 8h-20h le 1er nov.. Fermé (traditionnellement clos le 25/12).
E.Leclerc Dimanche matin (jusqu’à 12h30) dans de nombreux centres Leclerc (variable selon coopérative locale). Fermé (aucun Leclerc ouvert). Ouvert exceptionnellement dans la plupart des villes lors des fériés ordinaires (horaires à vérifier localement). Fermé le 25/12 (magasins fermés pour Noël).
Intermarché Dimanche matin souvent ouvert (notamment Super et Contact) ; hyper format (Hyper) parfois fermé le dimanche. Fermé (pas d’ouverture le 1er mai). La plupart des Intermarché ouverts les jours fériés habituels (surtout matin). Aucune fermeture généralisée n’est indiquée pour la Toussaint. Fermé le 25/12.
Auchan Dimanche matin : ouvert dans ses supermarchés ; hypermarchés Auchan varient (certains ouverts matin, d’autres fermés le dimanche selon région). Fermé (pas d’hypermarché ouvert ce jour-là). Fréquemment ouvert. Ex : plusieurs Auchan à Bordeaux ouverts 8h30-20h le 1er nov.. Horaires fériés adaptés selon magasin. Fermé le 25/12.
Super U / Hyper U Dimanche matin : beaucoup de Super U ouverts (9h-12h30). Fermé (pas d’ouverture le 1er mai). En général ouverts si le férié tombe un jour de semaine normal. Vérifier horaires sur le site U qui communique les ouvertures. Fermé le 25/12 (très exceptionnel d’ouvrir).
Lidl Dimanche matin : une partie des Lidl ouvrent 9h-12h (notamment en ville). Fermé (Lidl ne fait pas exception au 1er mai). La plupart des Lidl ouverts le 1er nov. ou autres fériés (horaires souvent matinaux uniquement). Fermé le 25/12.

Supérettes et commerces de proximité : Les petites épiceries de quartier, supérettes et commerces de proximité (Carrefour City, Franprix, Spar, etc.) ont généralement plus de latitude. Beaucoup sont ouverts le dimanche matin et même parfois le dimanche après-midi, surtout s’ils n’ont pas de salariés ou s’ils fonctionnent avec un effectif réduit (souvent familial). En semaine, ces commerces de proximité sont souvent ouverts les jours fériés également, car ils rendent service aux habitants pour les achats de dernière minute. Par exemple, une supérette de centre-ville pourra ouvrir le 15 août ou le 1er novembre, avec des horaires éventuellement réduits (9h-13h puis 16h-20h par exemple). La réglementation veut que s’il y a des salariés, ceux-ci doivent être volontaires et généralement payés double pour travailler un jour férié dans ces petites structures (souvent c’est le gérant lui-même qui tient la caisse ces jours-là). Il n’est pas rare que dans une grande ville, le seul commerce alimentaire ouvert le soir d’un jour férié soit une petite épicerie ou un magasin multiservices. Ces commerces profitent de la dérogation “sans salarié” s’il n’y a que le propriétaire : ils peuvent alors ouvrir 7j/7 sans restriction.

Boulangeries, pâtisseries, etc.: Les boulangeries-pâtisseries ont un régime spécial : elles peuvent ouvrir le dimanche matin (beaucoup ferment un autre jour de la semaine en compensation, souvent le lundi ou mardi). Le dimanche est même un jour de forte activité pour les boulangeries en France. En revanche, le Code du travail local peut imposer en ville qu’une boulangerie sur deux soit fermée le dimanche pour éviter une concurrence déloyale, mais c’est géré par arrêté préfectoral dans certains cas. Concernant les jours fériés, les boulangers ouvrent très souvent le matin des jours fériés (sauf 1er mai) pour fournir du pain frais, puis ferment l’après-midi. Par exemple, le 14 juillet au matin ou le matin de Noël (si ce n’est pas leur jour normal de fermeture hebdomadaire), on trouve généralement une boulangerie ouverte dans chaque quartier, tenue par l’artisan et son équipe pour quelques heures. Le repos du personnel se fait en décalé (les apprentis et ouvriers boulangers prennent souvent leur jour de repos hebdomadaire un autre jour qu’un férié justement pour permettre cette ouverture). Cela permet aux consommateurs d’avoir du pain et des viennoiseries même un jour férié. Cependant, par respect pour leurs employés, beaucoup de boulangeries ferment sur les fériés très familiaux (Noël, 1er janvier) ou organisent un roulement avec une boulangerie voisine (concept de « boulangerie de garde »).

En résumé, pour l’alimentaire : le dimanche matin, il y a toujours des solutions pour acheter du pain ou des aliments de base (grandes surfaces jusqu’à 13h, boulangeries ouvertes, etc.). Les après-midis de dimanche et de jours fériés, seuls les petits commerces d’alimentation générale (souvent tenus en famille) peuvent rester ouverts, la grande distribution étant fermée, sauf expérimentations sans personnel. Lors des jours fériés en semaine, désormais les grandes enseignes ouvrent fréquemment, bien qu’avec des horaires adaptés, afin de ne pas perdre de chiffre d’affaires et servir les clients disponibles ce jour-là.

Magasins de bricolage et jardineries

Le secteur du bricolage et du jardinage occupe une place particulière dans la discussion sur le travail du dimanche. Longtemps, les magasins de bricolage n’étaient pas autorisés à ouvrir le dimanche, ce qui a suscité de vifs débats. Désormais, les grandes enseignes de bricolage (Leroy Merlin, Castorama, Brico Dépôt, Bricorama, etc.) bénéficient d’une dérogation sectorielle qui leur permet d’ouvrir tous les dimanches de l’année. En effet, des décrets en 2013-2014 ont reconnu que la vente d’articles de bricolage le dimanche répondait à un besoin du public (considérant le bricolage comme un loisir dominical pour de nombreux Français). Le Conseil d’État a validé cette dérogation, estimant que cela correspond à la vocation du dimanche comme jour de loisirs. Ainsi, 178 magasins de bricolage en Île-de-France ont pu continuer d’ouvrir tous les dimanches dès 2015, et depuis, la plupart des grands magasins de bricolage en France ouvrent au moins le dimanche matin. Concrètement, aujourd’hui il est courant de voir un Castorama ou un Leroy Merlin ouvert le dimanche, généralement avec un horaire réduit (par exemple 9h-19h, ou seulement le matin selon les régions). Certains magasins de bricolage ouvrent toute la journée du dimanche sans restriction (s’ils ont obtenu les accords avec le personnel), d’autres se limitent au matin. Dans tous les cas, ils doivent respecter le volontariat des salariés et accorder des contreparties (les accords de branche du bricolage prévoient des majorations de salaire dominical, etc.).

Pour les jours fériés, les enseignes de bricolage cherchent en général à ouvrir lorsque c’est pertinent commercialement. Étant donné que les clients profitent souvent des jours fériés pour avancer des travaux chez eux, ouvrir un jour férié peut être très bénéfique pour un magasin de bricolage. Ainsi, excepté le 1er mai où ils ne peuvent pas, les Leroy Merlin, Castorama et autres sont souvent ouverts lors des jours fériés du printemps et de l’été. Par exemple, un lundi férié (Pâques, Pentecôte) sera souvent traité comme un dimanche : beaucoup de magasins de bricolage resteront ouverts toute la journée. De même, le 15 août ou le 8 mai, on voit fréquemment ces enseignes ouvertes (parfois seulement l’après-midi si le matin est plus calme, ou inversement). En revanche, pour Noël et le jour de l’An, il est de coutume que les magasins de bricolage soient fermés, pour les mêmes raisons que la grande distribution (fêtes familiales). Le 1er novembre, certains ouvrent, d’autres non, suivant les politiques internes : en 2024 par exemple, il y avait des Castorama ouverts le 1er novembre dans diverses villes (souvent listés dans les communiqués locaux).

Notons que le personnel du bricolage qui travaille le dimanche bénéficie d’importantes garanties grâce à un accord de branche : en 2014, un accord a prévu au moins doublement du salaire dominical et un repos compensateur, etc., pour protéger les salariés volontaires. Donc aller acheter du matériel un dimanche ou un jour férié chez Leroy Merlin implique généralement que les vendeurs sont soit volontaires soit compensés en conséquence.

Les jardineries et pépinières ont, elles, depuis longtemps été autorisées à ouvrir le dimanche, notamment parce que le jardinage est assimilé à un loisir dominical. Donc les grandes jardineries (Truffaut, Jardiland, Gamm Vert…) sont ouvertes pratiquement tous les dimanches toute la journée. Vous avez peut-être remarqué que le dimanche, beaucoup de gens vont acheter des plantes ou du terreau : c’est normal, ces magasins sont ouverts sans restriction d’horaires dominicaux (et c’était déjà le cas bien avant la loi Macron grâce à des arrêtés spécifiques). Concernant les jours fériés, c’est similaire au bricolage : les jardineries cherchent à être ouvertes sur les fériés du printemps (ex : le 1er mai elles sont fermées – de toute façon ce serait incohérent de vendre du muguet autrement qu’en dehors des jardineries ce jour-là – mais le 8 mai ou l’Ascension, beaucoup de jardineries ouvrent). Au cœur de l’été (15 août), les jardineries peuvent réduire la voilure car c’est une période plus creuse pour la vente de plantes (chaleur) sauf dans les zones touristiques où elles peuvent carrément fermer pour congés annuels.

En résumé, bricolage et jardinage : le dimanche, comptez sur ces magasins pour être ouverts (au moins le matin, souvent l’après-midi aussi, surtout en grande ville). Sur les jours fériés, ils sont souvent ouverts (hors 1er mai et Noël), car ils savent que leurs clients ont du temps libre ces jours-là pour venir acheter du matériel. Il convient néanmoins de vérifier les horaires exacts fériés auprès de chaque enseigne car il peut y avoir des exceptions locales.

Tableau : exemples d’ouverture pour quelques enseignes de bricolage/jardinage :

Enseigne bricolage/jardin Dimanches 1er mai Autres jours fériés Noël (25 déc.)
Leroy Merlin Ouvert tous les dimanches (souvent toute la journée, ex: 9h-19h), selon accord local. Fermé (aucun magasin bricolage n’emploie de salariés ce jour). Souvent ouvert. Ex: Leroy Merlin a ouvert le 15 août dans de nombreuses villes (horaires adaptés). Ouvre aussi les fériés de mai (Pentecôte, 8 mai...). Fermé (fermeture annuelle pour Noël).
Castorama Ouvert la plupart des dimanches (horaires ~9h-19h). Fermé le 1er mai (comme toute enseigne). Ouvert sur fériés courants (Ascension, 14/07, etc.) – généralement communiqué à l’avance en magasin. Fermé le 25/12.
Bricorama Dimanches ouverts (chaîne historiquement pionnière du dimanche). Fermé le 1er mai. Ouvert les fériés hors 1er mai, selon magasins. Par ex, Bricorama Paris souvent ouvert le 11 nov. Fermé le 25/12.
Truffaut (jardinerie) Ouvert tous dimanches (horaires habituels). Fermé (1er mai chômé). Ouvert la plupart des fériés de printemps (8 mai, etc.). Peut fermer certains fériés d’été si faible activité. Fermé le 25/12.
Jardiland Ouvert dimanches (généralement journée complète). Fermé le 1er mai. Ouvert fériés de printemps ; 15 août variable selon magasins. Fermé le 25/12.

Commerces de détail non alimentaires (mode, beauté, culture…) et centres commerciaux

Le cas des commerces de détail non alimentaires (magasins de vêtements, de produits culturels, d’électroménager, de sport, etc.) est plus complexe, car en dehors des catégories spécifiques listées plus haut (bricolage, meubles, fleuristes, etc.), ces commerces n’ont pas de dérogation permanente pour ouvrir le dimanche. La règle par défaut pour une boutique de mode ou un magasin d’électronique est donc : fermé le dimanche, sauf s’il se trouve en zone autorisée ou s’il profite d’une ouverture dominicale exceptionnelle décidée par le maire. Ainsi, une boutique de prêt-à-porter dans une rue commerçante d’une ville moyenne sera close le dimanche en temps normal. Cependant, il existe plusieurs situations où ces commerces peuvent ouvrir le dimanche :

  • S’ils sont situés dans une zone touristique ou commerciale spécifique qui autorise l’ouverture dominicale toute l’année (voir section suivante), alors ils peuvent ouvrir tous les dimanches. C’est le cas par exemple des boutiques des Champs-Élysées à Paris, ou des magasins du centre commercial Italie 2 à Paris, ou encore des commerces du Polygone Riviera à Cagnes-sur-Mer : ces emplacements bénéficient d’un statut dérogatoire qui permet une ouverture dominicale sans restriction. Dans ces zones, les magasins de mode, de beauté, etc., sont ouverts tous les dimanches comme un jour normal (ils doivent juste respecter le volontariat et accorder une rémunération supplémentaire à leurs salariés dominicaux).

  • S’ils profitent des dimanches du maire (ou préfet) : partout en France, même hors zones touristiques, un magasin peut ouvrir un certain nombre de dimanches par an si la municipalité l’y autorise (jusqu’à 12 dimanches par an pour la commune, souvent les dimanches avant Noël, les premiers dimanches des soldes, etc.). Durant ces dimanches exceptionnels, on voit fleurir des ouvertures : par exemple, beaucoup de centres-villes organisent un dimanche d’ouverture avant Noël en décembre pour que les clients fassent leurs achats de fêtes. De même, lors de braderies ou d’événements locaux, les commerçants peuvent ouvrir le dimanche avec accord municipal. Ces ouvertures restent occasionnelles (quelques jours par an). Quand elles ont lieu, la loi impose que seuls les salariés volontaires travaillent, avec salaire doublé et repos compensateur.

  • S’ils n’emploient pas de salariés : on l’a mentionné, un commerce tenu uniquement par son propriétaire peut ouvrir quand il veut. Ainsi un petit magasin de souvenirs tenu par un couple sans employé peut décider d’ouvrir le dimanche (on en voit beaucoup dans les zones touristiques de province : le patron ouvre le dimanche pour profiter du flux touristique, puis prend congé un autre jour).

Concernant les jours fériés, les commerces de détail non alimentaires n’ont pas d’interdiction légale d’ouvrir (excepté le 1er mai). Toutefois, la plupart des conventions collectives du commerce prévoient que les jours fériés ordinaires soient chômés, surtout dans les secteurs comme l’habillement, la beauté, etc.. Cela veut dire qu’une chaîne de vêtements peut très bien décider de fermer tous ses magasins un jour férié et de ne pas faire travailler ses salariés, sans enfreindre la loi (au contraire, c’est souvent l’usage). Par exemple, les magasins de mode type Zara, H&M, etc., sont souvent fermés un jour férié s’ils sont situés hors centre commercial, notamment le 1er novembre ou le 8 mai – sauf si ce férié tombe un samedi ou dimanche de soldes où ils peuvent demander une ouverture exceptionnelle. En revanche, dans un centre commercial, ces mêmes boutiques de chaîne suivront la décision du centre : si le centre commercial décide d’ouvrir le jour férié, elles ouvrent (c’est souvent contractuel dans les baux des centres commerciaux, qui peuvent imposer l’ouverture lors des journées spéciales). Ainsi, dans les grands centres commerciaux régionaux ou en périphérie, on observe fréquemment des ouvertures le 15 août, le 8 mai, le 11 novembre, etc., avec quasi toutes les boutiques ouvertes pour attirer du public. Par exemple, le centre Westfield Euralille était ouvert le lundi de Pentecôte 2025 de 10h à 19h avec ses boutiques de mode opérationnelles. De même, des outlets (centres de marques) comme McArthurGlen à Roubaix ou La Vallée Village près de Paris sont en général ouverts les jours fériés, car ils ciblent les touristes internationaux (la clientèle étant disponible ces jours-là).

Les grands magasins parisiens (Galeries Lafayette, Printemps, BHV) ont un statut particulier car situés en zones touristiques internationales : ils sont désormais ouverts presque tous les dimanches et de nombreux jours fériés. Par exemple, Galeries Lafayette et Printemps Haussmann étaient ouverts le lundi de Pentecôte 2025, ou encore le 15 août. Ces magasins cherchent à profiter des périodes touristiques, et ils appliquent le volontariat et la majoration pour leurs salariés travaillant ces jours-là.

Centres commerciaux : Un centre commercial entier peut être soit fermé soit ouvert un jour férié, en fonction de sa localisation et d’une éventuelle autorisation. Par exemple, dans la région parisienne, plusieurs centres commerciaux ouvrent lors des jours fériés (Les Halles, La Défense “Quatre Temps”, Val d’Europe, etc., ouvrent souvent 10h-19h ces jours-là). En Province, les centres commerciaux en zone très touristique (par ex, Polygone Riviera à Cagnes, Cap 3000 à Saint-Laurent-du-Var, ou ceux de la Côte basque) sont généralement ouverts les fériés d’été. Ceux situés dans des zones moins touristiques ferment parfois les jours fériés (par ex, un centre commercial de banlieue de Rouen peut rester fermé le 15 août par décision de la préfecture ou du gestionnaire, faute de clients attendus). Lorsqu’ils ouvrent un jour férié, les centres commerciaux communiquent sur les horaires d’ouverture exceptionnels. On voit souvent des tranches 10h-19h ou 11h-19h, au lieu des 9h30-20h habituels. Il arrive aussi que seules les grandes enseignes à l’intérieur (hypermarché, cinéma, restauration) ouvrent, et que les petites boutiques restent closes, mais c’est plus rare car cela déséquilibre l’offre du centre.

En résumé, pour les commerces non alimentaires hors dérogations : fermé le dimanche dans la plupart des cas, sauf exceptions (zones touristiques, ouvertures dominicales ponctuelles). Pour les jours fériés, c’est plus flexible : de nombreuses boutiques ferment par convenance, mais de plus en plus ouvrent dans un cadre organisé (centres commerciaux, événements de promotion). Du point de vue du consommateur, il faut s’attendre à ce que les grands pôles commerciaux (malls, grands magasins) soient ouverts sur la plupart des jours fériés, tandis que les petites boutiques de quartier risquent d’être fermées.

Zones touristiques et grandes villes : dérogations géographiques

Le facteur région/zone est déterminant pour les ouvertures dominicales et les jours fériés :

  • En zone touristique classée (commune touristique ou zone touristique internationale, ZTI), les commerces bénéficient d’une autorisation permanente d’ouvrir le dimanche. Cela concerne par exemple des villes entières comme Deauville, Cannes, Nice, etc., qui sont classées communes touristiques. Dans ces villes, en haute saison, beaucoup de commerces ouvrent le dimanche comme en semaine. À Paris, des zones touristiques internationales ont été créées (Champs-Élysées, Le Marais, Montmartre, etc.) où les commerces peuvent ouvrir tous les dimanches et le soir jusqu’à minuit. Ainsi, un magasin de luxe avenue Montaigne ou une boutique de souvenirs à Montmartre peut être ouverte le dimanche et les jours fériés sans formalité supplémentaire. L’objectif est de servir les touristes étrangers qui ne comprennent pas toujours nos fermetures dominicales. Exemple concret : le Carrousel du Louvre (galerie marchande proche du musée) est ouvert 7 jours sur 7, y compris les dimanches/fériés, car c’est en zone touristique. De même, des supermarchés situés à proximité de sites très visités (comme un Monoprix sur les Champs-Élysées) ont le droit d’ouvrir le dimanche et certains jours fériés.

  • Dans les grandes agglomérations et métropoles, même hors zones officiellement touristiques, il y a souvent une tolérance ou des arrêtés municipaux pro-commerce. Par exemple, à Paris ou Lyon, la mairie peut accorder plus facilement des dérogations pour que les commerces ouvrent certains dimanches de l’année (souvent bien plus que 5, allant jusqu’à 12). Les préfectures de département peuvent aussi, par arrêté, autoriser l’ouverture de commerces certains jours fériés pour “afflux exceptionnel” ou événement particulier. Cas récent : dans la perspective des Jeux Olympiques 2024 à Paris, une loi de mai 2023 a prévu des dérogations spéciales permettant aux commerces situés dans les communes hôtes d’ouvrir les dimanches pendant la période des JO, afin de faire face à l’afflux touristique exceptionnel. De même, dans certaines zones frontalières ou proches de parcs d’attractions, les préfets autorisent des ouvertures élargies.

  • En zone rurale ou petites villes non touristiques, la règle dominicale reste très traditionnelle : tout est fermé le dimanche (sauf boulangerie le matin et éventuelle petite épicerie). Les jours fériés, les petits commerces ferment également, profitant de ce repos. Il n’y a pas de pression touristique pour ouvrir, et les maires n’utilisent pas toujours tous les “dimanches du maire”. Donc selon où l’on se trouve en France, l’expérience du dimanche peut être radicalement différente : dans un village du Cantal, le dimanche vous ne verrez aucun magasin ouvert après midi, alors que dans le centre de Bordeaux, un dimanche de juillet, quasiment toutes les boutiques seront ouvertes (Bordeaux ayant beaucoup développé le tourisme).

  • Alsace-Moselle : comme évoqué, ces départements ont des règles propres plus strictes. Les dimanches y sont globalement chômés (sauf restauration etc.), et les jours fériés sont fermement chômés également. Toutefois, les préfets peuvent y accorder des dérogations temporaires pour des ouvertures, par exemple pendant le marché de Noël en Alsace (certaines boutiques ouvrent les dimanches de l’Avent, etc.). Et les salariés y gagnent plus quand ils travaillent un dimanche/férié (salaire majoré, ce qui dissuade un peu certains employeurs d’ouvrir ces jours-là).

En conclusion, la localisation géographique influence énormément les horaires : zones touristiques = ouverture 7j/7 presque assurée, grandes villes = plus d’ouvertures dominicales et fériées qu’avant, zones rurales = fermeture dominicale majoritaire et fériés souvent chômés. Les consommateurs doivent donc adapter leurs attentes en fonction de l’endroit où ils se trouvent et de la période de l’année.

Cadre légal : code du travail, autorisations et travail dominical

Cette section récapitule les principaux aspects légaux à retenir concernant l’ouverture des commerces le dimanche et les jours fériés.

  • Code du travail (repos dominical) : L’article L3132-3 du Code du travail pose le principe qu’un salarié ne peut travailler plus de 6 jours par semaine, et que le repos hebdomadaire est donné en principe le dimanche. Le repos dominical est donc la règle d’ordre public, et les dérogations sont limitativement énumérées par la loi ou soumises à autorisation. En cas d’ouverture dominicale, l’employeur doit veiller à respecter les conditions de la dérogation (volontariat, compensation, etc.).

  • Code du travail (jours fériés) : L’article L3133-1 liste les 11 jours fériés légaux en France. Le seul jour férié obligatoirement chômé par la loi est le 1er mai (article L3133-4). Les autres jours fériés peuvent être chômés ou travaillés, cela dépend des conventions collectives ou de la décision de l’employeur. Le Code du travail prévoit que si un jour férié est chômé dans l’entreprise, le salarié ayant au moins 3 mois d’ancienneté conserve son salaire comme s’il avait travaillé. En revanche, si le jour férié chômé tombe un dimanche habituellement non travaillé, cela n’ouvre pas droit à un repos supplémentaire ni à rémunération (ex: si Noël tombe un dimanche, le salarié n’a pas un jour de congé en plus). Si un jour férié est travaillé, le salaire normal suffit (pas de majoration légale), sauf dispositions conventionnelles plus favorables ou sauf cas du 1er mai où là c’est double salaire. À noter que certaines catégories de salariés (jeunes de moins de 18 ans) bénéficient obligatoirement des jours fériés chômés (sauf dans l’hôtellerie-restauration et métiers de bouche).

  • Conventions collectives et accords : Il est crucial de vérifier les dispositions de la convention collective du secteur du commerce concerné. En effet, beaucoup de conventions collectives interdisent ou limitent le travail les jours fériés, ou prévoient des compensations spécifiques. Par exemple, la convention collective du commerce de détail de l’habillement peut stipuler que les employés ne travaillent pas les jours fériés sauf accord explicite, etc. De même pour le dimanche : certaines branches ont négocié des accords (ex: bricolage, grande distribution) qui encadrent précisément les conditions (volontariat, majoration, nombre maximum de dimanches travaillés par an, etc.). Un accord d’entreprise peut également fixer les règles (parfois plus souples, parfois plus strictes). En l’absence d’accord, c’est l’employeur qui décide d’ouvrir un jour férié et peut l’imposer, mais il doit respecter le Code du travail minimal.

  • Autorisations préfectorales et municipales : Comme vu, les maires ont le pouvoir (depuis la loi du 6 août 2015) d’accorder jusqu’à 12 dimanches ouvrés par an pour tous les commerces de leur commune. Ces arrêtés municipaux déterminent à l’avance quels dimanches sont “exceptionnellement ouverts”. Les salariés travaillant ces dimanches doivent être volontaires, payés doubles et bénéficier d’un repos dans la semaine suivante. Par ailleurs, les préfets (représentants de l’État) peuvent délivrer des dérogations temporaires au repos dominical pour certains établissements, soit de manière sectorielle (par exemple autoriser toutes les jardineries du département à ouvrir les dimanches de printemps), soit ponctuelle (événement sportif international, afflux touristique saisonnier, etc.). Les préfets définissent aussi les zones touristiques sur leur territoire par arrêté, ce qui a des conséquences sur les ouvertures comme expliqué. Toute infraction à la réglementation (ouvrir sans autorisation valable) expose le commerçant à des sanctions (amende, voire sanctions pénales en cas de travail illicite un jour férié obligatoire).

  • Travail dominical : conditions pour les salariés – Points clés légaux : Un salarié ne peut pas être forcé de travailler le dimanche dans le cadre d’une dérogation du maire ou d’une ouverture en ZTI sans son accord écrit (loi Macron 2015). Le refus de travailler le dimanche dans ces cas ne constitue pas une faute et ne peut motiver un licenciement, en théorie. Par contre, pour les commerces où le dimanche est “normal” (boulangerie, etc.), le contrat de travail mentionne souvent que le salarié travaille le dimanche, ce qui est légal. La compensation minimale légale pour le travail du dimanche varie : doublement du salaire pour les dimanches du maire, +30% pour dimanche matin en grande surface alimentaire >400m², et au moins repos compensateur si pas de majoration. Souvent, dans les accords, c’est un mix : par exemple dans les grands magasins parisiens ZTI, les salariés du dimanche gagnent +100% ou +150% et récupèrent un jour de repos en semaine. Le travail les jours fériés obéit aux mêmes principes de volontariat dans certains cas (par exemple, un salarié ne peut être forcé à travailler le 15 août si la convention collective dit que c’est chômé ; mais s’il n’y a rien de prévu, l’ordre de venir peut être donné). À noter : le 1er mai, aucun salarié ne peut être obligé de travailler, et si c’était le cas dans un service indispensable, il aurait droit en plus de son salaire normal à une indemnité égale à ce salaire (payé double).

En somme, le cadre légal vise à protéger le repos hebdomadaire tout en offrant des souplesses pour l’activité économique. Il est toujours le fruit d’un équilibre entre intérêts des commerçants (qui souhaitent réaliser du chiffre d’affaires les dimanches/fériés lorsque les clients sont disponibles) et droits des salariés (qui tiennent à leur repos dominical et familial). Les ajustements récents (loi Macron, dérogations sectorielles) montrent une tendance à davantage de flexibilité, avec en contrepartie des compensations pour les employés.

Conseils pratiques pour les consommateurs

Pour les consommateurs, naviguer dans les horaires des magasins les dimanches et jours fériés peut être déroutant. Voici quelques conseils pratiques pour s’organiser et éviter les déconvenues :

  • Anticipez vos courses avant les “grands” jours fériés : Pour les jours où presque tout est fermé comme le 1er mai, Noël ou le 1er janvier, pensez à faire vos achats les jours précédents. Par exemple, faites une grosse course le 30 avril pour tenir le 1er mai, ou le 24 décembre pour les 25-26 décembre. De même, si un jour férié tombe un lundi (ex: lundi de Pâques), prévoyez vos provisions le samedi d’avant car de nombreux magasins seront fermés dimanche et lundi. Cette anticipation vous évitera de vous retrouver devant une porte close en ayant besoin d’un produit essentiel.

  • Renseignez-vous sur les horaires exceptionnels : Les enseignes communiquent de plus en plus sur leurs ouvertures spéciales. Consultez le site internet de l’enseigne de votre magasin favori : souvent une rubrique “Ouvertures exceptionnelles” ou “Horaires jours fériés” y figure (par ex. Carrefour affiche en ligne la liste des magasins ouverts tel ou tel dimanche/férié). Vous pouvez aussi utiliser les services clients téléphoniques ou les pages officielles sur les réseaux sociaux, qui annoncent ces informations à l’approche d’un jour férié. Des plateformes comme 123Catalogue.fr (ou d’autres applications de catalogues et horaires) peuvent lister les magasins ouverts à une date donnée près de chez vous. N’hésitez pas non plus à regarder les annonces locales dans la presse ou les sites d’actualité de votre ville, qui publient souvent la liste des commerces ouverts un jour férié précis. Par exemple, des sites publient “Quels magasins sont ouverts le 1er novembre ?” avec le détail par enseigne. Un coup d’œil en ligne peut vous faire gagner du temps le jour J.

  • Vérifiez localement et juste avant de vous déplacer : Les horaires peuvent varier d’un magasin à l’autre même au sein d’une même enseigne. Par exemple, tel hypermarché Auchan peut fermer à 19h un jour férié tandis qu’un autre reste ouvert jusqu’à 20h. Avant de vous mettre en route, vérifiez sur Google (les fiches magasins indiquent souvent “horaires spéciaux”) ou appelez le magasin. Le conseil vaut aussi pour les dimanches : ne supposez pas que parce qu’un supermarché de la même chaîne ouvre le dimanche matin, votre magasin le fait aussi – il pourrait avoir une politique différente. Astuce : Google Maps indique souvent si un magasin sera fermé tel jour (fonction “horaires d’affluence” avec mention de fermeture les jours fériés). Les sites officiels comme Service-Public.fr ne donnent pas le détail par magasin, donc fiez-vous plutôt aux sources directes (enseignes, annuaires locaux).

  • Profitez des matinées : Si vous avez un doute, privilégiez le matin pour faire vos courses les dimanches et jours fériés. Pourquoi ? Parce que l’écrasante majorité des ouvertures exceptionnelles ont lieu le matin. Les supermarchés, quand ils ouvrent un jour férié, c’est souvent dès 8h ou 9h mais parfois ils ferment vers midi ou en début d’après-midi. De même, beaucoup de petits commerces (boulangeries, épiceries) ouverts ces jours-là ne restent pas ouverts toute la journée. Donc en allant faire vos achats avant midi, vous avez plus de chances de trouver ouvert. À l’inverse, le soir d’un jour férié, quasiment tout est fermé (après 19h c’est rare qu’un magasin soit encore ouvert un jour férié, sauf exceptions type stations-service).

  • Identifiez les alternatives ouvertes : Lors des dimanches et fériés, certains commerces restent ouverts presque tout le temps : c’est le cas des stations-service avec boutique (les shops des stations essence proposent de l’alimentation de base, souvent 24/7 sur autoroute ou grandes villes), des bureaux de tabac/Presse (ouverts le dimanche matin, et parfois certains fériés, pour vendre journaux, cigarettes, jeux), des pharmacies de garde (pour les médicaments urgents, toujours une pharmacie est ouverte par secteur en jour férié). Les marchés en plein air du dimanche matin peuvent aussi être une solution agréable pour acheter fruits, légumes, etc., lorsque les grandes surfaces sont fermées. Pensez aussi aux commerces en ligne avec livraison : bien sûr, vous ne serez pas livré un jour férié, mais vous pouvez anticiper en commandant avant un week-end prolongé.

  • Utilisez le “Drive” ou le retrait en cas de fermeture : Si votre hypermarché est fermé un jour férié, voyez s’il propose un retrait Drive la veille au soir ou le matin même. Certains magasins permettent de retirer une commande même un jour férié via des casiers automatiques. Par exemple, Casino a expérimenté des casiers 24/24. Ce n’est pas encore partout, mais cela se développe. De même, les distributeurs automatiques (de pain, de produits fermiers) peuvent dépanner quand tout est fermé.

  • Respectez le personnel et la législation : Enfin, un conseil civique : si vous faites vos courses un dimanche ou un jour férié, ayez conscience que les employés qui vous servent ont sacrifié leur repos pour travailler. Faites preuve de courtoisie et de patience – ces jours peuvent être stressants en effectifs réduits. Et si vous ne trouvez pas un magasin ouvert (par exemple vous pestez de tout trouver fermé un 1er mai), gardez à l’esprit que c’est la loi française qui protège ce jour chômé pour les travailleurs. Il vaut mieux planifier à l’avance que d’espérer une ouverture improbable.

En résumé, en tant que consommateur, informez-vous et anticipez : les ouvertures dominicales et des jours fériés se multiplient, mais elles sont loin d’être généralisées à tous les commerces. En suivant ces conseils, vous pourrez faire vos achats aux bons endroits et aux bons moments, même lors des dimanches et jours fériés, sans mauvaise surprise. Bon shopping !